Remains
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 Débusquer la souris de son trou et... lui faire fabriquer un piège.

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Gabriel Wolves
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Gabriel Wolves


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MessageSujet: Débusquer la souris de son trou et... lui faire fabriquer un piège.   Débusquer la souris de son trou et... lui faire fabriquer un piège. Icon_minitime1Jeu 26 Aoû - 16:49

- Dom' ! On a un chargement qui arrive bientôt, oublie pas de voir avec Xchange pour faire passer le matériel délicat.

Gabriel sortait de la douche et enfilait un sweat à capuche d'une vague teinte de gris lorsqu'il lança le rappel à son sergent. Tasse de café servie, il se laissa tomber dans un fauteuil sans prêter attention à la télévision qui crachouillait en sourdine le commentaire d'un enième match de trash-ball, suivit passionnément par la montagne de muscles noire vautrée dans le canapé qui trépignait et couinait parfois comme une gamine lorsqu'un point était manqué de justesse.

- Impossible, Gab'. Ça fait une semaine que j'essaye de le contacter, silence radio. A mon avis, il s'est fait serrer.

Froncement de sourcils agacé de la part du Lieutenant. Il avait beau savoir qu'ils ne pouvaient pas vraiment compter sur le hacker, étant donné la trop haute estime qu'il avait de lui et de ses capacités à rester discret, il n'appréciait pas pour autant la nouvelle. Cela signifiait qu'il leur faudrait trouver quelqu'un d'autre pour se charger des fraudes à la douane, et ce n'était pas aussi simple qu'on pouvait le croire.

- On a pas passé d'accord stipulant qu'on le sortirait de sa merde, rassure-moi?

- Non, non, Gab', juste lui faire passer quelques pièces de matériel en douce, rien de plus.

- Bon.

C'était toujours ça de pris. Il n'avait franchement aucune envie de se mouiller pour un rigolard comme celui-ci. Il s'étira longuement, vida la moitié de sa tasse en une gorgée, le regard posé sur l'écran sans le voir. Il ruminait. Trouver quelqu'un d'autre. Mais qui? Ils ne pouvaient pas se permettre de faire appel à un faussaire en lien avec les Carrions, pas plus qu'avec les Cannibales, ils se retrouveraient pris aux couilles si il décidait de leur vendre l'information. Tout sauf donner un avantage à de potentiels adversaires. Dans l'ensemble, la concurrence était plutôt bien gérée. Même si aucun des deux chefs en puissance ne toléraient la compagnie de Gabriel - pas plus qu'il ne le faisait d'ailleurs - ils se laissaient la plupart du temps mener leurs affaires respectives en paix.

- Dom'...

- Oui, Gab', je suis dessus, je tiens peut-être quelque chose. D'ici une heure, ok?

- Ça me va.

Gabriel dissimula un sourire en buvant encore un peu de café. Le sergent, planté devant ses ordinateurs, n'avait pas relevé la tête de toute la conversation, absorbé dans ses recherches déjà bien entamées, et, comme d'habitude, avait répondu à ses attentes avant même qu'il ne les formule. Il savait pouvoir compter sur lui en tout, mais c'était une habitude entre eux. Gab' lui rappelait des choses qu'il savait déjà, Dom' lui répondait comme si de rien n'était, le laissait ruminer et finissait par lui dire qu'il s'en était déjà occupé. Il ne l'aurait avoué qu'avec un flingue sur la tempe, et encore, mais il ne se passerait pour rien au monde de ces petits échanges inutiles.

Une heure plus tard, Gabriel était installé sur le toit, prenant son tour de veille, occupé à fumer une cigarette et à observer les allées et venues en contrebas. Une formalité que cette garde-là. Mais, comme il le disait si souvent, tout pouvait arriver. Et quand bien même ils ne risquaient théoriquement pas grand chose, rester en constante vigilance, même lorsque tout paraissait calme, leur permettait à tous de maintenir leurs réflexes au mieux de leurs capacités. Indispensable pour leurs sorties en extérieur. La plupart du temps, hors des ruines, tout semblait calme. Et cette impression était on ne peut plus trompeuse. Savoir rester attentif sans pour autant se ronger de stress était absolument primordial, c'était un talent à renforcer perpétuellement. Sa radio grésilla.

- Gab'? J'ai peut-être trouvé quelqu'un. Une certaine Kim...Volkov. Officiellement, elle bosse comme chargée de transit entre les taudis et les HS. Tellement discrète que je suis pas sûr d'avoir chopé la bonne adresse mail. Beaucoup d'il parait que. A voir, mais elle semble bien. En tout cas, personne s'en est plaint.

Un moment de réflexion avant d'enfoncer le bouton pour répondre.

- Ok. Fais-la venir ici. Si il y a des mouvements suspects quand elle arrive, on sera fixés et on la foutra dehors sans préavis. Garde les lignes sur écoute, tu veux?

- Ok.

Gabriel balança son mégot et reprit son observation. Si cette Kim pouvait s'avérer meilleure que l'autre fanfaron, ce serait une bonne chose. Un bon point pour elle, ni lui ni Dom' n'en avaient jamais entendu parler, ce qui attestait de sa discrétion. Il esquissa un sourire qui aurait paru effrayant à plus d'un mais qui en réalité était amusé. Si elle se montrait fiable, elle ne risquait pas de rechigner à travailler pour eux. Pas quand elle saurait ce que contenait une partie de la "marchandise" livrée à leur intention et qui lui appartiendrait si elle prenait le contrat. Le rendez-vous serait fixé en début de soirée, l'heure convenue par les Wolves pour ce genre de choses. A ce moment, leur sniper serait sur le toit, Dom' devant ses écrans, Cole sûrement encore devant la télévision et Gab' et bien... Gab' serait là aussi.
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Sawah Jensen
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MessageSujet: Re: Débusquer la souris de son trou et... lui faire fabriquer un piège.   Débusquer la souris de son trou et... lui faire fabriquer un piège. Icon_minitime1Jeu 26 Aoû - 19:12

Journée de merde.
Il fallait finir de programmer la nouvelle version du site du gouvernement et Sawah était chargé de vérifier qu’il n’y avait pas de failles dans les lignes les plus simples du code. Un pirate aurait pu s’infiltrer et tomber comme de par hasard sur des informations confidentielles, son supérieur lui avait sorti une phrase dans le genre et une fois sur son ordinateur il avait souri, comme s’il pouvait s’imaginer un jour ce que lui faisait. C’était amusant de pirater l’ordinateur d’un des meilleurs informaticiens du groupe pour aller piocher ça et là les informations dont il avait besoin, s’arrangeant toujours pour que ce soit lui qui prenne s’il se faisait chopper. Mais on leur faisait confiance, ils avaient tous dû signer une close de confidentialité et si on venait fouiller plus régulièrement chez eux que chez les autres il n’y avait encore jamais eu de problème. Plutôt bon signe pour lui mais la prudence restait toujours de rigueur.

La journée aurait pu être aussi plate et insignifiante que les autres si les électriciens qui bidouillaient on-ne-sait-quoi n’avaient pas fait sauter brusquement le courant. La pièce sombre plongée brusquement dans l’obscurité la plus totale s’était emplie des cris d’indignation de ses collègues, des coups de poings, des hurlements de rage. Rien de pire que de perdre une bonne partie de son travail pour une minable coupure d’électricité.

- Une heure ! Une heure de travail foutue en l’air ! Quels connards ceux-là !

Le plus bavard d’entre eux ne se lassait pas de jurer depuis une bonne demi-heure comme si ça allait faire revenir l’électricité ou même son travail. Sawah ne l’écoutait pas, il avait ouvert les rideaux et regardait par la fenêtre sans bouger d’un cil.

- Ils nous payent pour passer notre vie devant un ordinateur pas pour attendre gentiment qu’ils daignent s’occuper de nous, lança un autre, je vous propose de partir.

Le groupe approuva, lui seul n’ouvrit pas la bouche mais depuis le temps ça n’étonnait plus personne, quand il ne s’agissait pas de programmation ou d’informatique il n’y avait pas moyen de lui tirer un mot. Le faire hurler de douleur ne comptait évidemment pas. On ne parlait d’ailleurs jamais de lui, en bon fantôme on ne le remarquait plus, son travail toujours rendu à l’heure apparaissait comme par magie sur l’ordinateur de celui qui l’avait demandé. On lui faisait entièrement confiance et puis il ne pouvait pas faire de mal à une mouche, n’est-ce pas ?
Chacun était parti de son côté sans se préoccuper de ce que pouvaient bien faire les autres, après tout la seule chose qu’ils devaient avoir en commun c’était leur métier et leur passion plus ou moins prononcée pour l’informatique.

Sawah passa se changer chez lui et prendre quelques affaires, il était trois heures et il comptait passer dans les taudis à la fin de la journée. Même si la coupure l’avait mis de mauvaise humeur, elle lui faisait tout de même gagner un temps précieux. Il avait repéré qu’une toute petite zone échappait aux caméras qu’on avait placées chez lui, c’était un endroit où il pouvait échanger ses affaires lorsqu’il n’avait pas d’autres alternatives, il le faisait rarement pour qu’on ne le repère pas. Ceux chargés de la surveillance ne devait pas toujours regarder ce qu’il faisait mais comme il venait juste d’arriver il espérait n’avoir pas à s’en servir aujourd’hui.
Il alluma simplement son ordinateur, apparemment le courant marchait toujours ici, les travaux devaient être très ciblés.

« J’ai fini plus tôt, je passe ? »
« Oui ! »


Il ne resta pas longtemps, un quart d’heure tout au plus et sortit rapidement de chez lui pour prendre un chemin qu’il connaissait bien. Il marcha un long moment puis sonna à la porte où une femme s’empressa d’ouvrir.

Une heure et demie plus tard ce fut une autre femme qui sortit et se dirigea d’un pas déterminé mais souple vers la frontière qui séparait les quartiers de haute-sécurité du reste de la ville. Un agent lui fit signe de s’arrêter pour contrôler son identité.

- Alors mademoiselle Kim, que transportez-vous aujourd’hui ?

Kim ne répondit pas, se contentant de laisser échapper un gloussement et de se retourner pour lui lancer son regard bleuté. L’homme avait dû faire le pari de la séduire avec ses collègues car elle tombait toujours sur lui. Ca l’arrangeait bien de jouer à ce petit jeu et sans lui donner trop d’espoir elle pourrait toujours se servir de lui dans le pire des cas. Si seulement il savait qu’elle n’avait rien d’une femme…

Le chemin jusqu’à son local ne fut pas très long, deux hommes l’attendaient devant, l’un était chargé de protéger les lieux et l’autre de lui apportait du matériel. L’échange se fit en silence puis l’autre homme lui fit un signe -tout va bien, aucun problème depuis la dernière fois- avant de la laisser entrer. A l’intérieur de la petite pièce, le matériel informatique était impressionnant, il y avait aussi certaines machines qu’elle avait fabriquées en toute discrétion et qui lui servait à falsifier toutes sortes de choses, notamment les fameuses cartes d’identité.
Après avoir allumé plusieurs de ses ordinateurs, elle s’empara d’un tournevis et attrapa l’unité centrale qu’elle bidouillait depuis pas mal de temps déjà. Avec les rares heures qu’elle avait pu passer ici cette semaine elle n’avait pas vraiment avancé et soupira quand un bip familier lui signifia qu’elle avait des messages. Avec sa double identité elle passait plus de temps à ne pas attirer l’attention, à avoir une vie normale qu’à travailler.

Un des mails attira particulièrement son attention, il provenait d’une de ses boîtes mails les moins en rapport avec son boulot de l’ombre mais ce n’était pas la première fois qu’on lui faisait des propositions dessus, l’adresse mail devait circuler plus que d’habitude.

« Loups recherchent imitateur doué pour spectacle, mise en scène dans trois jours. Rémunération conséquente. RDV Tanière, 18h. »

Le message était plus que limpide sans non plus lui en dire assez pour qu’elle sache si le boulot allait l’intéresser ou non mais une invitation des Wolves ne se refusait pas. Elle regarda l’heure sur son écran, 17h15, elle avait juste le temps de partir et de faire quelques détours pour s’assurer de ne pas être suivie.

Journée de merde.
Fallait que ça lui tombe dessus aujourd’hui, elle qui voulait être un peu tranquille et profiter du reste de la journée pour avancer dans ses modifs. Elle prit le matériel dont elle avait besoin, mit des habits sombres et confortables mais plus près du corps que d’habitude ainsi que des gants noirs et frappa à sa porte -deux coups, un coup, deux coups- pour signaler à son garde qu’elle allait sortir.

Le chemin qu’elle prit était hasardeux mais après avoir erré un bon moment dans les taudis elle se retrouva devant la fameuse tanière des quatre loups. Elle s’arrêta un instant, sortit l’arme qu’elle portait et la cacha dans un endroit où on ne la trouverait pas à moins de chercher, ici elle n’en aurait pas besoin alors inutile de leur faire croire plus que nécessaire qu’elle pouvait leur faire du mal. Normalement personne ne l’avait suivie et si on cherchait maintenant à l’agresser les Wolves viendraient sûrement la défendre, après tout pour un boulot si rapide soit ils avaient prévu quelque chose de dernière minute soit ils s’étaient plantés quelque part. S’ils avaient entendu parler d’elle ils devaient aussi savoir qu’on ne lui refilait pas les petits boulots simples, elle laissait ça à ses compatriotes.

Elle ne repéra personne en observant les lieux mais ils devaient déjà tous savoir qu’elle était arrivée, elle s’avança et entra dans le hangar sans un mot ni un bruit.
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Gabriel Wolves
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MessageSujet: Re: Débusquer la souris de son trou et... lui faire fabriquer un piège.   Débusquer la souris de son trou et... lui faire fabriquer un piège. Icon_minitime1Jeu 26 Aoû - 20:10

17h30, Gabriel était allé passer le plastron de son armure avant de remettre son sweat par-dessus. Bien plus efficace que n'importe quel gilet pare-balle. Certes, il n'avait pas l'intention de ménager leur "invitée", mais la terroriser n'irait pas forcément dans leur sens non plus. Et au vu du matériel occupant une partie de l'espace et des deux molosses qui traînaient là en plus de lui, cela lui semblait amplement suffisant pour impressionner assez la donzelle et la dissuader d'un coup en traître. Dans le cas contraire, ils seraient parés à réagir à toute éventualité, en quelques millièmes de secondes si nécessaire. Il avait pris sa place habituelle, une chaise derrière une table éraflée, et profitait de la demi-heure restante avant l'heure dite pour compiler certaines de leurs factures. Contrairement à ce que l'on aurait pu penser, les quelques tâches administratives dévolues à sa fonction de lieutenant ne le rebutaient pas. Au contraire, leur répétitivité et leur simplicité avait quelque chose de reposant et pour quelqu'un comme lui, naturellement tendu, la moindre tâche quelque peu délassante était bonne à prendre, même si cela impliquait de lui user les yeux sur des caractères mal imprimés.

17h55, la radio posée sur la table grésilla.

- Souris en approche. Aucun rat à l'horizon.

- Bien. Laisse la entrer. Personne ne la suit?

Silence durant quelques instants, le bruit étouffé d'un fusil à fléchettes tranquillisantes, puis la voix de la sniper, avec un petit quelque chose de ravi en arrière fond.

- RAS, lieutenant.

- Parfait, reste là-haut.

- Ok.

Si les Wolves évitaient de tuer un habitant de Saint-Pétersbourg sans raison, ils n'en avaient pas moins les moyens de se défendre. Qu'il s'agisse d'une réelle menace ou d'un pauvre drille qui se trouvait au mauvais endroit, au mauvais moment, il s'en tirerait avec un sévère mal de tête et peut-être quelques contusions dues à sa chute, rien de plus.

- Dis, Lieut', Kim Volkov, ça vient d'où comme nom à ton avis?

Le grand black toujours confortablement installé dans le canapé n'avait détourné les yeux de l'écran qu'une seconde pour jeter un regard à Gabriel.

- Aucune idée, Cole. Vois avec Dom'.

L'intéressé se contenta de hausser les épaules en réponse, sans relever la tête, casque vissé sur une oreille, à l'écoute de ce qui se disait sur les différents canaux radios de la ville. Les non-sécurisés et certains qu'il était parvenu à décrypter sans risque de se faire remarquer.

Quelques minutes passèrent, à peine, et la porte du hangar s'ouvrit. A peine un regard de Cole, qui lança un tonitruant "Salut Baby !" avant de revenir à la télévision, aucune réaction de la part de Dom', toujours focalisé sur ses écoutes. En revanche, Gabriel releva la tête de ses papiers, les rassemblant en tas pour les déposer de côté. Il ne prit pas la peine de se lever pour accueillir l'arrivant, préférant la scruter du regard.

- Bonsoir.

D'un signe de la main, il lui désigna la chaise qui lui faisait face. Aucun décorum dans le hangar, à vrai dire, la partie habitée faisait plus l'effet d'une vieille garçonnière, propre mais peu soignée, que celui d'un quelconque baraquement militaire. Il attendit qu'elle se soit assise pour parler de nouveau, profitant de ce long moment de solitude qu'il lui offrait très gracieusement - Gab' est très généreux en ce qui concerne les instants de solitude profonde - en la laissant traverser la quasi totalité du hangar sans qu'autre chose que la télévision et les cliquetis sporadiques du clavier n'émette le moindre bruit, pour l'observer sous toutes les coutures, de son regard tout aussi froid qu'à l'accoutumée, quelque peu intimidant lorsque l'on avait le malheur de le croiser, puisqu'il semblait dire très clairement qu'au moindre geste louche, au moindre doute, il n'hésiterait pas à abattre l'intrus sans sommation. Une allure frêle à laquelle il ne se fiait pas particulièrement, nulle besoin de beaucoup de force pour ajuster le tir d'une arme de poing. Mains visibles, pas le moindre signe d'une quelconque arme à portée de main, même si elle devait forcément en avoir une sur elle, le cas contraire aurait été quasi similaire à une tentative de suicide à fort taux de réussite de son point de vue. Elle offrait en tout cas toutes les apparences de quelqu'un qui venait en simple réponse à leur offre, et non pour leur faire un coup fourré. Extérieurement, il se détendit légèrement. Intérieurement, bien évidement, il restait prêt à réagir au moindre signe de danger, mais dans le cas contraire, il n'aurait pas été Gabriel. Dom' avait déniché la photo de la carte ID de la jeune femme, les traits correspondaient, même si, avec un faussaire, impossible de faire confiance à ce genre de détails.

- Kim Volkov? Il se peut que nous ayons un contrat à vous proposer. Ça vous intéresse?

Direct, comme toujours, il n'aimait pas tourner autour du pot, n'avait rien d'un grand négociateur et ne s'en souciait pas. Son seul intérêt pour le moment était de pouvoir déterminer s'il pouvait ou non faire confiance à la jeune femme. Pour le moment, la réponse était oui. Il attendait la suite des évènements. Ils n'avaient que trois jours, et Gab' ne tenait pas le moins du monde à ce qu'un certain foutu fonctionnaire des douanes mette son nez dans une certaine caisse qui leur était adressée. Et pour ce faire, une seule solution, trafiquer les listes d'arrivage pour établir leur cargaison comme déjà passée à l'inspection, après qu'elle soit arrivée, mais avant qu'elle ne soit réellement inspectée. Une tranche d'une heure environ. Les Wolves avaient besoin de ce chargement, et nul doute que la faussaire, si elle faisait l'affaire, se découvrirait un soudain besoin absolu d'une partie de ce qui s'y trouvait lorsqu'elle serait mise au courant.
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Sawah Jensen
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MessageSujet: Re: Débusquer la souris de son trou et... lui faire fabriquer un piège.   Débusquer la souris de son trou et... lui faire fabriquer un piège. Icon_minitime1Ven 27 Aoû - 13:31

Ils étaient là, il manquait seulement la fille qui devait être sur les toits ou mieux, planquée quelque part au cas où sa venue ne serait qu’un piège minable. Mais Kim ne pouvait plus reculer maintenant, si elle devait refuser la proposition il faudrait le faire avec délicatesse et surtout sans salir sa réputation. Il était si facile de tâcher le beau pelage d’un mouton blanc qu’à chaque pas il fallait redoubler de prudence sans toutefois sombrer dans la paranoïa, c’était l’un des meilleurs chemins pour courir à sa perte.
L’indifférence murait son visage, empêchant tous ceux qui la regardaient de connaître ses sentiments et ses pensées intimes, seul un petit rire s’échappa de ses lèvres à l’interpellation de ce qui ressemblait familièrement à une grosse brute. Ignorant les formules de politesse, Kim s’avança dans le hangar mais lorsque ses yeux croisèrent ceux du chef de meute elle détourna le regard, préférant observer les lieux qui s’offraient à elle. Le hangar n’avait rien d’attrayant mais il n’était pas plus répulsif que les plupart des bâtiments de Saint-Pétersbourg.

La jeune femme marchait lentement, pas trop pour ne pas impatienter ses potentiels clients mais elle n’aimait pas se presser et s’ils avaient envie qu’elle parcourt tout leur hangar qu’ils en profitent, ils n’auraient pas souvent l’occasion de détailler sa silhouette frêle et son visage envahi par une armée de cheveux noirs.
Un silence presque total régnait dans le hangar, son hôte n’était visiblement pas un grand bavard et elle ne pouvait que s’en réjouir, elle qui était si avare dans ses mots, n’ouvrant la bouche que pour dire quelque chose d’utile. Non, dans tous les cas elle ne serait jamais de ces personnes effrayées par le silence et qui aimaient emplir les oreilles des autres d’un flot de bavardage futile. Elle avait tendance à considérer que dans son travail elle ne pouvait pas se permettre le moindre lapsus, la moindre faute pour ne pas se faire démasquer et moins elle parlait moins il devait y avoir de risques.

Son regard s’arrêta sur l’homme installé devant un ordinateur à multiples écrans, un casque sur la tête. Un demi-sourire sur les lèvres elle regarda un instant ce qu’il faisait et sans tirer de conclusion trop hâtive il n’avait pas l’air de faire des choses bien méchantes. Kim n’avait jamais travaillé pour l’une des deux compagnies de mercenaires, elle n’avait jamais cherché à obtenir de contrat avec eux, préférant travailler en indépendant et surtout avec des personnes plus isolées.
Avant de partir elle avait dégotté le maximum d’informations sur ceux qui se faisaient passer pour des loups, avec ce genre de personnes la prudence était de rigueur. Il ne fallait rien leur montrer d’elle, elle n’avait pas la moindre intention de travailler régulièrement pour eux, avoir toujours les mêmes clients lui paraissait dangereux. Le pire c’était de tomber dans des habitudes, de laisser retomber un peu sa méfiance. Sa position était délicate, si le gouvernement s’intéressait de trop près à elle ils avaient des chances de découvrir une bonne partie de la vérité et perdre son boulot là-bas ne lui arrangerait sans doute pas les choses.
Dans des moments de doute, elle se demandait si sa double vie rimait vraiment à quelque chose, dans ce monde devenu chaotique les choses n’avaient plus la même valeur et le plaisir qu’elle trouvait autrefois à vivre se fanait peu à peu comme une sucrerie dont le goût deviendrait subitement trop amer.

Si elle acceptait le contrat il lui faudrait prendre quelques jours de congé de dernière minute et passer un temps fou à montrer un semblant de vie. Au moins elle avait un endroit où se réfugier, loin des caméras. Il n’y avait plus qu’à espérer que le service des renseignements ne se mette pas en tête de l’avoir à l’œil cette semaine.
Par mesure de prudence Kim avait modifié plusieurs fois son apparence dans ses vagabondages mais ici elle n’avait pu le faire que très légèrement, ayant toujours l’obligation de ressembler un minimum aux photos qu’on avait d’elle. C’était quand même un gros risque qu’elle devait prendre aujourd’hui et elle espérait que ces quatre là ne lui feraient pas tomber la couverture qu’elle tissait depuis quelques années déjà.

Arrivée devant le chef de meute elle le détailla un instant, c’était un homme assez grand, aux traits durs et la seule chose qu’ils devaient avoir en commun était la couleur de leurs yeux. Elle s’assit à la place qu’on lui avait indiqué et attendit qu’il débute l’entretien, c’était lui qui avait quelque chose à dire pas elle.
Ses quelques mots l’agacèrent, évidemment qu’elle était Kim Volkov et si l’éventuel contrat ne l’intéressait pas le moins du monde elle ne se serait sûrement pas déplacée jusqu’ici, comme si elle n’avait que ça à faire de courir aux quatre coins de la ville !
Prenant sur elle, elle planta son regard bleu acier dans celui de son hôte, laissant quelques secondes s’écouler avant de répondre d’une voix parfaitement calme :

- Si vous m’en disiez plus j’aurais une réponse pour vous.

Les règles étaient strictes pour elle, elle n’acceptait pas un boulot sans en connaître avec exactitude toutes les conditions. C’était le seul moyen d’être sûr de s’en sortir et Dieu savait à quel point ce genre de personnes pouvait être déloyal. Heureusement, elle savait toujours quoi faire en dernier recours et en travaillant pour eux elle saurait bien trouver sur quel point sensible jouer, juste au cas où.
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Gabriel Wolves
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MessageSujet: Re: Débusquer la souris de son trou et... lui faire fabriquer un piège.   Débusquer la souris de son trou et... lui faire fabriquer un piège. Icon_minitime1Ven 27 Aoû - 15:27

La tension soudaine se lisait dans les épaules de leur invitée, une légère crispation des mâchoires. Restait à déterminer le pourquoi de cette réaction. Gabriel soutint sans malaise aucun le regard qui lui était lancé, profitant de l'occasion pour continuer dans son examen, attendant la réponse qui amènerait certainement une décision claire et définitive au sujet de cette association.

Limpide, aussi transparent que de l'eau de roche, simplement agacée à l'idée de perdre son temps, pas du genre à tourner autour du pot, malgré une bande de loups aux crocs prêts à être dévoilés, pas du genre à baisser les yeux immédiatement en croisant son regard, pas du genre à se laisser bouffer, sans pour autant faire preuve d'une agressivité directe. Gab' laissa quelques secondes s'étirer, glacier fixé dans l'acier, laissant silencieusement monter la tension. Puis soudain, un début de sourire étira ses lèvres. Pas franchement détendu, pas du tout amical, pas même sympathique, ce sourire carnassier qui disait son amusement. Ses yeux quittèrent ceux de Kim pour sauter derrière son épaule.

- Dom'?

Le sergent tourna la tête le temps d'un clin d'oeil et de lever le pouce, esquissant un vague sourire auquel son lieutenant répondit d'un hochement de tête.

- Cole?

- Aaah, Lieut', moi j'dis que si une petite poupée comme ça a assez de couilles pour te regarder aussi longtemps en face sans faire dans son froc alors que tu lui sors le grand jeu, ça vaut l'coup. Oh yeah chuis partant !

Le black avait passé un bras par-dessus le dossier du canapé - qui semblait soudain bien petit en comparaison de ce bras énorme - pour regarder Kim et lui faire un grand sourire assorti d'un clin d'oeil. Seul de la bande à avoir des manières chaleureuses, quoi que franchement rudes.

- Là-haut?

- Je vous suis, Lieutenant, grésilla la radio.

- Bien.

Toute tension s'évanouit soudainement alors que Gabriel reprenait la pile de papiers déposée de côté. Oh, bien sûr, la détente n'était pas de mise, mais l'intrus avait été jaugé et accepté temporairement au sein de la tanière, il était temps de passer aux choses sérieuses. De la pile, il extrait une unique feuille qu'il fit glisser sur la table jusqu'à Kim.

La date de livraison sur la facture était claire, dans trois jours. Et la liste n'était certes pas longue, mais comportait des pièces de rechange hors de prix, des réserves de munitions diverses, une arme ou deux et noyés au milieu, deux choses qui attireraient sans peine l'attention de la faussaire. SS XA -280-670 MT. Ou le code commande d'un ordinateur next gen - le tout dernier modèle si l'on en croyait le 670 - alimenté à l'isotope et donc ne nécessitant strictement aucune recharge et ayant une durée de vie annoncée à plusieurs dizaines d'années. La pointe de la technologie de pointe, directement importé de Seattle, qui, dans le milieu était nommé "SixthSense". Pourquoi? Parce qu'il ne nécessitait aucun écran. Son unité centrale tenait dans une boîte à peine plus encombrante qu'un paquet de cigarettes, il ne nécessitait qu'une minuscule caméra portée comme un bijou autour du cou et un gant porté indifféremment sur main droite ou gauche. La discrétion la plus totale et une puissance supérieure à tout ce qui était utilisé à Saint-Pétersbourg. "Une interface gestuelle portable qui ajoute au au monde physique qui nous entoure l'information digitale et nous permet d'utiliser les gestes naturels de la main pour interagir avec cette information" disaient les descriptifs officiels de Seattle. Une véritable fortune. A cela venait s'ajouter en sus un petit modèle de générateur électrique alimenté d'A1-280.
Le point commun entre chaque article exposé sur la facture mirobolante? Des taxes de douane absolument exorbitantes, quasiment 90% de leur valeur et la très forte probabilité pour qu'une partie de la marchandise soit "perdue" et atterrisse dans la poche du fonctionnaire des douanes en service au moment de l'inspection.

Intérieurement, Gabriel se marrait tout bonnement. Le Sixthsense et le générateur, paiement proposé - bien plus élevé que la valeur de la mission demandée - avaient été intégralement payés par celui qui leur avait fait faux bond. En somme, les Wolves ne payeraient strictement rien de leur poche pour cette opération, si ce n'est le transport et leur commande propre. Kim était chanceuse, c'était la commande du siècle pour Xchange, qui avait du s'en vanter dans la mauvaise oreille au mauvais moment et ne verrait jamais donc ne serait-ce que l'ombre de ce "bébé".

- Celui avec qui on travaille d'habitude nous a fait faux bond. Sa part de la commande est à toi si tu nous aide à faire passer toute la cargaison sans l'étape "paiement des taxes". L'opération est déjà montée, tu le remplaceras au pied levé.

Gab' connaissait la tendance de tous les faussaires et bons informaticiens à considérer les missions les plus simples comme indignes d'eux-mêmes. Mais ici, si le travail de faussaire était simple comme bonjour, le reste demandait beaucoup plus de doigté. Il comptait là-dessus et sur la rémunération pour convaincre Kim de participer.

- Tu dois connaître les sécurités virtuelles de la douane. A toi de me dire si tu es capable de les passer ou non.

Un sourire fait uniquement pour dévoiler ses crocs s'il en avait s'étira sur son visage.

- Bien évidement, si tu essaye de nous blouser, au moment de l'opération ou plus tard, tu nous auras aux fesses. Dans le cas contraire, je te garantis une totale discrétion de notre part. Tu repartiras avec ta part sans que personne ne sache de quoi il s'agit et sans avoir un seul crédit ou service à débourser plus tard.

Nulle menace, des faits très simplement explicités. Si elle mentait sur ses capacités à réaliser le travail, si elle tentait de les voler ou de ne pas remplir chaque point exigé, si elle revendait des informations concernant cette contrebande, les loups la traqueraient jusqu'à lui faire payer la traîtrise, ils ne la connaissaient pas, lui accordaient une confiance relative que les termes du contrat venaient renforcer. Elle ne les connaissait que de réputation, aurait été bien stupide de se fier uniquement à ça - bien qu'elle soit tout à fait justifiée - et donc obtenait des garanties également. Gabriel savait pertinemment que s'il lui venait l'envie de ne pas remplir sa part du contrat, un hacker et faussaire un minimum doué pouvait leur apporter un véritable tombereau d'emmerdes.
Tout était équitable à ses yeux. Un contrat en bonne et due forme. La balle était à présent dans le camp de la jeune femme.

[HRP : Une description rapide du Sixthsense en français (vidéos sous-titrées en bas de page) et plus complète en anglais. Bien sûr, en 16 ans, et grâce à l'isotope, la machine n'est plus à l'état de prototype mais bel et bien fonctionnelle. A l'état de quasi mythe à Saint-Pétersbourg, très utilisée à Seattle en revanche]
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Sawah Jensen
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MessageSujet: Re: Débusquer la souris de son trou et... lui faire fabriquer un piège.   Débusquer la souris de son trou et... lui faire fabriquer un piège. Icon_minitime1Ven 27 Aoû - 19:27

Son regard restait fixe, ancré au fond de celui du chef de cette bande dont il valait mieux être l’ami que l’ennemi. Son corps lui-même ne bougeait pas, comme si dans l’attente d’une réponse plus précise elle s’était figée avec la même facilité que les mimes gris qu’on voyait autrefois dans les grandes rues des capitales. Elle avait l’habitude de rester immobile, de ne rien dire. Se murer dans la passivité avait l’avantage de se faire oublier mais ici ce n’était pas son intention, ça aurait été tout simplement impossible, il n’y avait pas de foule dans laquelle se fondre. La jeune femme ne cherchait pas consciemment à montrer qu’elle n’avait pas peur d’eux, qu’elle était très forte ou quoi que ce soit. La peur était un sentiment qu’elle connaissait bien mais après avoir passé tant de mois à se terrer, à se cacher des créatures elle ne voyait pas dans tous ces êtres humains un danger mortel. S’en sortir si on faisait tomber sa couverture ou pire si on découvrait tout serait sans doute difficile mais pas impossible et puis face à ses compétences il y aurait toujours quelqu’un qui aurait besoin d’aide. Dans le pire des cas elle devrait partir pour Seattle, seul le voyage serait risqué, une fois là-bas elle n’aurait aucune peine à s’intégrer.
Partir… Partir de Saint-Pétersbourg lui avait plus d’une fois effleuré l’esprit sans que jamais elle ne se décide à passer à l’acte. De toute manière la vie ne serait pas meilleure à un autre point de ce globe dévasté.

Ce groupe ne se comportait pas comme les autres, même si l’homme en face de lui était le chef, chacun avait l’air d’être à égalité par rapport à ses compagnons, une chose rare qu’on ne devait maintenant trouver nulle part ailleurs. Les hommes n’étaient pas devenus meilleurs, pire il était bien plus difficile de trouver son compte par ici.
Kim retint un sourire à la remarque de l’homme imposant dont les bras devaient être aussi gros que les armes qu’il maniait. Si seulement il savait que des couilles, comme il disait, elle en avait vraiment.
Elle ne répondit pas au clin d’œil qu’il lui fit, elle n’avait pas d’amis et n’avait absolument pas l’intention de s’en faire ici. Et puis, elle avait presque prohibé la proximité, se fermant à jamais aux autres, inutile de faire marche arrière.

Les actions valant plus que les mots, l’homme ou plutôt Gabriel si elle se souvenait bien, lui donna la facture qui concernait la mission. Kim prit la feuille de sa main gantée sans grande précaution pour l’approcher de ses yeux, ramenant distraitement derrière son oreille les cheveux qui envahissaient de trop son visage. A première vue rien de bien intéressant, une commande de matériel provenant de l’extérieur, des objets dont ils n’avaient sans doute pas envie que les douanes mettent la main dessus. Elle avait déjà eu affaire à eux et ils n’avaient jamais eu trop de scrupules à se servir quand le contenu des caisses importées les intéressait ou valait une somme conséquente. Certains auraient crié que le régime en place était pourri et corrompu jusqu’à la moelle, Kim elle s’en fichait bien, elle avait franchi les rives de l’illégalité depuis bien trop longtemps pour s’en mordre les doigts.
Son regard s’arrêta brusquement à une ligne, elle ne s’y connaissait peut-être pas beaucoup en armes et compagnie et elle laissait souvent d’autres personnes lui indiquer ce qui pouvait lui correspondre le mieux mais en matière d’informatique elle était plus que callée. Dans la caisse qu’il ne fallait pas fouiller il y avait un SixthSense, un petit bijou de technologie importé tout droit de Seattle et dont les informaticiens qu’elle connaissait là-bas lui parlaient tant. C’était forcément le premier arrivé à Saint-Pétersbourg sinon elle aurait été au courant, étant en contact avec la plupart des bons informaticiens du coin sans qu’ils aient pu mettre le doigt sur son identité physique. Il fallait qu’elle mette la main dessus, l’occasion était trop bonne pour qu’elle la laisse passer. La ligne du dessous indiquait qu’il y avait aussi un générateur, un truc dont on avait toujours besoin quand il fallait se cacher sans cesse.

Kim ne leva pas les yeux lorsque l’homme lui expliqua les conditions de leur contrat et ce qu’elle devait faire. Elle avait déjà fait ce genre de boulot mais pas avec du matériel si cher et si rare. Elle n’aurait su dire à quel type d’armement correspondait tout ce qu’ils avaient commandé mais s’ils avaient le luxe de se payer un engin pareil, le reste ne devait valoir trois crédits.

Tout ça était trop beau.
Le boulot n’était pas facile sans compter qu’elle avait peu de temps pour s’y préparer et choisir son meilleur matériel mais une telle récompense… L’offre était alléchante mais sentait le piège à plein nez. Celui qui avait fait cette commande n’avait pas dû crier haut et fort qu’il serait en possession d’un tel matériel mais quelqu’un l’avait peut être découvert et chercherait sans doute à le garder pour lui coûte que coûte. Et on ne lâchait pas une telle commande une fois qu’on s’y était engagé, surtout si la personne avait payé l’intégralité du SixthSense et du générateur.

Elle aurait bien demandé à cet homme le nom de l’imbécile qui avait eu assez d’argent pour ça mais pas l’intelligence de se protéger jusqu’au moment venu. Son matériel n’était pas désuet mais elle ne pouvait pas toujours se permettre d’avoir beaucoup de retard technologique sur ses compagnons de l’autre côté du monde, surtout si on le lui servait sur un plateau d’argent.
Sûr qu’avec ceux-là elle ne pourrait pas sonder facilement leurs intentions, d’un autre côté elle pouvait toujours se défendre s’ils lui faisaient un coup fourré, il fallait seulement qu’elle soit derrière un écran, cachée dans un endroit où ils ne la trouveraient pas : les quartiers de haute-sécurité. Elle avait les moyens de leur bloquer le passage, de traquer le travail d’un autre faussaire mais elle n’avait pas tellement envie de se faire repérer par ses supérieurs. Si elle leur avouait ses capacités, ce serait de son plein gré et de manière réfléchie pour pouvoir en tirer le meilleur profit, pas dans l’urgence.

Il était naïf de croire que dans ce genre de contrat oral on ait la moindre sécurité, il fallait toujours espérer que l’autre tiendrait sa parole et ici elle n’aurait sans doute pas les moyens de savoir si on se servait tout simplement d’elle et que le matériel n’était pas du tout dans ladite caisse qu’elle devait faire passer. Elle en aurait la preuve une fois l’opération terminée, aucun moyen de leur faire le même coup au dernier moment en ne modifiant pas ce qu’il fallait. Et puis ils seraient sans doute à côté d’elle, il ne fallait pas rêver.

La jeune femme releva la tête et plongea à nouveau son regard dans celui de l’homme, le silence s’était installé depuis quelques minutes déjà sans qu’elle s’en soit vraiment rendue compte.

- Je l’ai déjà fait.

Ils ne la croiraient sûrement pas et ils avaient bien raison car si elle l’avait déjà fait on ne lui avait jamais laissé si peu de temps. Il faudrait faire vite, se préparer rapidement à tous les cas de figure et avoir déjà déterminé comment réagir…

- Rien ne me garantit que ce n’est qu’un appât…

Son sourcil se leva, elle n’avait pas l’intention de leur cracher à la figure qu’elle n’avait aucune confiance en eux pour ce contrat et qu’il y en avait plus qui auraient été capable de flouer n’importe quel faussaire et hacker que d’honnêtes gens mais elle ne pensait pas les étonner en leur montrant sa méfiance. D’un autre côté le piège semblait bien grossier mais peut être assez attrayant pour que le moucheron fonce tête baissée dans la toile d’araignée.

- … mais j’accepte.

Non, la chance était trop belle pour qu’elle la laisse passer et puis c’était aussi l’occasion de donner un tournant à sa vie. De toute manière elle n’aurait sans doute jamais eu assez d’argent pour importer un tel matériel, préférant toujours troquer ses services contre d’autres plutôt que d’accumuler comme une fourmi les crédits dans un coffre.
Kim ne détacha pas son regard de l’homme, juste au cas où il ait encore quelque chose à lui dire ou à lui demander, peut-être bien qu’il voulait la tester, c’était plutôt courant.
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Gabriel Wolves
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MessageSujet: Re: Débusquer la souris de son trou et... lui faire fabriquer un piège.   Débusquer la souris de son trou et... lui faire fabriquer un piège. Icon_minitime1Ven 27 Aoû - 20:29

Ah. Elle mordait à l'hameçon. Mais qui ne l'aurait pas fait quand le hasard lui offrait un cadeau plus beau que ce qu'on ne pourrait jamais se payer? Chacun ici dans cette pièce avait une faiblesse qu'il serait facile d'exploiter. Cole et sa gatling, Dom' et son ingénierie, la sniper et son fusil, Gabriel et sa meute. Sa dernière phrase tira un gros rire à Cole, qui s'abstint pourtant de tout commentaire. Dans le même temps, Gab' souriait de nouveau, encore et toujours cette expression prédatrice qui parlait d'amusement chez lui. Elle avait tenu à bien préciser que la méfiance était réciproque, et cela marquait des points en sa faveur. Au moins n'était-elle pas du genre à se jeter tête baissée dans une ouverture trop facile. Une chance de plus de réussite pour l'opération.
Il laissa quelques secondes passer avant de se lever et de se pencher par-dessus la table, main tendue. Il ne concluait que des contrats verbaux, les scellait toujours d'une poignée de main, et tous ceux qui espéraient un quelconque papier signé se faisaient mettre dehors sans le moindre accord, que les loups aient besoin d'eux ou non.
Une fois la main serrée, poignée ferme mais pas du genre à essayer de vous broyer les os, il se redressa.

- Bien. Tu gardes la facture, si tu as besoin de quelque chose, tu nous contacte uniquement par radio.

Tandis qu'il parlait, Dom' s'était penché en arrière pour lui tendre une petite radio salement abîmée mais, semblait-il, en parfait état de marche.

- La ligne est sécurisée, n'essaye pas de nous joindre autrement. La cargaison arrive dans trois jours, 16h30. Tu travailleras depuis la tanière. Dom' passera te prendre trois heures avant, place Peterhof. Si tu as besoin de prendre ton matériel, il t'aidera à le charger. Cole et moi, on sera sur place pour superviser le déchargement et te donner le temps de tout mettre en place. Tu auras une heure à partir de l'arrivée du cargo.

Un coup d'œil au sergent qui hocha la tête avec conviction à la question muette de son Lieutenant, les habitudes étaient si ancrées entre eux deux, que pour les choses les plus basiques de la vie de la meute, et passer des contrats en faisait partie, ils n'avaient pas besoin de se concerter bien longtemps. Les deux autres membres de la compagnie leur laissaient le soin de ces décisions sans rechigner. La question de la sécurisation du contrat venait toujours une fois le-dit contrat passé.

- J'ajoute un bonus au contrat. Pendant les trois jours à venir, au moindre problème, de sécurité j'entends, tu nous préviens, on s'en charge. En cas d'extrême urgence, on peut t'héberger temporairement, personne ne viendra te chercher des noises ici.

La deuxième partie du "bonus" n'était pas proposée de gaieté de cœur. Gab' détestait par-dessus tout avoir à accueillir des étrangers chez eux. Mais ils ne pouvaient pas se permettre de perdre un deuxième faussaire, la marge qu'ils avaient était déjà plus que limitée. Heureusement, au vu de la prudence et de la discrétion dont faisait preuve la jeune femme, cela lui paraissait peu probable. Et dans le pire des cas, elle avait l'air assez calme pour ne pas être un poids trop dérangeant.

- Tu as besoin que qu'on te raccompagne?

Il ne s'agissait en aucun cas de se faire du souci pour elle, mais bel et bien pour le contrat qui venait d'être passé. Qu'elle ait un problème en rentrant chez elle, qu'elle se fasse voler, facture comprise, agresser ou que savait-il d'autre, et ils seraient marrons. Il aurait largement préféré envoyer Cole pour veiller sur elle durant les trois jours à venir, mais question discrétion, on pouvait repasser, et il doutait fort que Kim accepte la présence d'un intrus chez elle, ni même qu'ils sachent où elle habite en l'occurence.

L'entretien avait été bref, comme toujours avec Gabriel, il savait ce qu'il voulait, tout était planifié à l'avance, nul besoin de détours, impossible de s'embrouiller. Tout était toujours énoncé clairement, accepté ou refusé, parfois légèrement négocié, mais Kim ne semblait pas avoir de demande à formuler. Cela dit, vu la teneur de sa rémunération, elle aurait de toute façon été en position de faiblesse sur le sujet, elle y gagnait bien plus qu'eux dans l'histoire. En tout cas était-ce ce qu'il était tout prêt à lui laisser croire. Plus que de ne pouvoir se permettre de payer les taxes sur leur cargaison - ils en avaient les moyens mais tout juste - il ne fallait surtout pas que les douanes commence à flairer ce petit trafic mis en place depuis deux ans. La chose avait été dument discutée avec Mr O, ils ne revendaient rien, se contentaient de faire passer en douce le plus coûteux et le plus vulnérable de leurs marchandises, en y ajoutant parfois les commandes de leur faussaire. Rien de plus, rien de moins. Gab' appréciait assez le chef de gang pour ne pas avoir envie de se le mettre à dos, d'autant que, quand bien même les Wolves auraient une bonne chance de réussite s'ils tentaient de mettre le gang à genoux, se couper d'une bonne partie du marché noir ne faisait absolument pas partie des objectifs du lieutenant. Ils faisaient leur vie de leur côté, sans chercher plus ni moins que ce qu'ils avaient et tout le monde en était parfaitement satisfait.
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MessageSujet: Re: Débusquer la souris de son trou et... lui faire fabriquer un piège.   Débusquer la souris de son trou et... lui faire fabriquer un piège. Icon_minitime1Dim 29 Aoû - 16:13

A peine avait-elle accepté le contrat qu’elle sentait déjà qu’elle allait se faire avoir, d’après ses dires ce Gabriel tenait toujours sa parole mais les « on dit que » avaient autant de valeur qu’une carte d’identité pour la jeune femme. Heureusement pour elle il y avait toujours des moyens plus sûrs pour savoir si elle pouvait lui accorder le strict minimum de confiance ou pas. Ce serait pour plus tard, elle n’avait pas la possibilité de faire quoi que ce soit ici et il était inutile de menacer son interlocuteur, premièrement parce que c’était grossier et qu’il pouvait le prendre mal – ce dont elle n’avait pas la moindre envie – ensuite parce que s’il était assez intelligent il devait très bien savoir qu’elle ne se laisserait pas avoir sans s’arranger pour lui faire un coup dans le même genre. Ici c’était œil pour œil, dent pour dent et personne n’y changerait quoi que ce soit avant d’avoir reconstruit plus qu’un semblant de civilisation, et encore, en étant optimiste.
La jeune femme examina longuement la main qu’on lui tendait, n’aimant guère être en contact physique avec les autres, surtout avec les gens qu’elle ne connaissait pas. Heureusement elle mettait toujours des gants quand elle se baladait en dehors des quartiers de haute-sécurité ou quand elle devait livrer des commandes. Pas de traces physiques de sa présence, pas de preuves pour la démasquer, parce que les caméras du gouvernement, on avait beau dire, ce n’était pas si compliqué de les éviter ou de s’arranger pour qu’on ne garde rien des bandes sensibles.
Le marché se conclut par la traditionnelle poignée de main, seul signe valable pour prouver à toutes les personnes présentes que tout était entendu. Elle retira sa main dès qu’il la lâcha, n’ayant pas la moindre envie d’attarder le contact ni quoi que ce soit d’autre d’ailleurs, plus vite elle pourrait partir mieux elle se porterait, c’était certain.

Elle reposa la facture sur la table et s’avança vers celui qui lui tendait une petite radio qui avait déjà dû en voir des choses vu sa tête. Visiblement ils n’étaient pas à la pointe de la technologie mais s’ils avaient assez bien trafiqué ce truc, la ligne devait être effectivement sécurisée. Bon il y avait d’autres moyens mais ici ils ne devaient pas être du genre à négocier.

- Pas de preuves, trancha-t-elle pour expliquer qu’elle ne prendrait pas cette facture.

Kim comptait sur sa bonne mémoire pour se souvenir de tout, c’était pour ça qu’elle avait regardé pendant si longtemps la feuille et même s’ils voulaient absolument qu’elle la garde elle n’aurait aucune hésitation à la brûler. Mis à part quelques informations cryptées sur différents disques durs, elle ne conservait rien qui pourrait lui valoir de trop grosses condamnations, quant à son matériel de faussaire il était caché en plusieurs endroits dans des coffres dont elle avait fait elle-même la sécurité.

Les signes qu’avaient échangé plusieurs fois les hommes entre eux montrait une grande proximité, nul doute que chacun connaissait très bien ses compagnons, assez pour qu’ils n’aient pas besoin de communiquer avec des paroles pour des choses simples ou répétitives. Kim nota cette information dans un coin de sa tête comme tant d’autres, étant plus observatrice que jamais dans ce genre de missions. C’était avec des détails qu’on apprenait des choses sur les gens et c’était aussi le meilleur moyen de découvrir les points sensibles sur lesquels appuyer en cas de problème. Il allait falloir trouver des sorties de secours, son degré de méfiance envers cette compagnie de mercenaires frisant les 100%.

- Je ne devrais pas avoir besoin de vous, répliqua-t-elle, inflexible.

Sans le dire de manière explicite elle cherchait à leur rappeler qu’il s’agissait pour elle comme pour eux d’un simple contrat et non d’une association qui les lieraient sur un plus long terme. Elle préférait utiliser son don plutôt qu’on la raccompagne et n’avait pas la moindre intention de leur faire connaître son lieu de résidence, c’était un endroit où elle ne donnait rendez-vous qu’à quelques personnes à moins d’être sûre et certaine qu’ils en tireraient les mauvaises conclusions. Même le gouvernement n’était pas au courant puisqu’elle avait pris soin d’indiquer une mauvaise adresse et de prendre une personne au hasard ou presque pour mettre celle-ci. Au pire elle aurait pu leur montrer un autre lieu mais elle ne tenait pas à leur mentir plus que nécessaire et avait l’habitude de faire presque tout en solo, pourquoi changer maintenant ?

La jeune femme se retourna sans saluer ses nouveaux clients, jugeant que tout avait été dit et que rajouter quelque chose serait du superflu donc de l’inutile. Et puis ce n’était pas tout mais elle avait plein de choses à faire, mener une double vie c’était être débordé sans cesse, surtout avec les trois boulots qu’elle devait mener de front sans délaisser l’un ou l’autre pour que les doutes ne montent pas subitement.
En traversant la salle elle résuma les choses qu’elle avait à faire avec en priorité reprendre son autre identité, poser son congé d’une semaine – trois jours auraient fait louches et elle avait pris du retard à cause de ce contrat – trouver qui était leur ancien faussaire, vérifier que la commande avait bien eu lieu et arriverait toujours à bon port et passer la moitié de son temps à mimer un semblant de vie. Encore que là où elle irait il n’y aurait pas de caméras pour la surveiller, se montrer à leurs yeux de temps à autre devait être largement suffisant.
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MessageSujet: Re: Débusquer la souris de son trou et... lui faire fabriquer un piège.   Débusquer la souris de son trou et... lui faire fabriquer un piège. Icon_minitime1

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