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 Pause Vodka

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Dravaltra Harkov
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Dravaltra Harkov


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Pause Vodka _
MessageSujet: Pause Vodka   Pause Vodka Icon_minitime1Dim 12 Sep - 2:57

Mais qu’est-ce qu’ils avaient tous à se retourner ces mecs ? Ils voulaient sa photo où quoi !? On dirait que ces gens n’avait jamais vu une femme habillée en tenu militaire, bon en même temps, on doit bien avouer que c’est rare une nana dans cette tenue par ici. Au moins une chose est clair, ce n’était pas l’une de ces… de ces… c’est comment déjà ? Danseuses professionnelles ? Escorte girl… oui un truc du genre. Elle n’appartenait pas à Mr.O. Rien qu’en y pensant, se trémousser pour quelques billets, lui donnait envie de toutes les étriper, les écorcher vif ! Hey, voila que les paroles d’un p'tit con de Cannibale venait lui pourrir l’esprit. Ne soyez pas étonné qu’elle traître souvent les autres membres de son Gang avec impolitesse, c’est qu’elle en a plus qu’assez de les voir, de s’abaisser et surtout de rendre des comptes, les détailles de ses journées. A ce stade, on ne pouvait pas mieux descendre.

Errer rien que cela. Dav’ avait tout fait pour éviter les Chefs et la tête de Grieg. Elle n’était pas retournée à l’abattoir depuis quelques heures et ces chiens de gardes semblaient avoir perdu sa trace. Putain, enfin Dravaltra respirait et pouvait se consacrer à sa quête.
Bon Dieu, depuis quand elle ne s’était pas senti libre, depuis quand sa laisse avait été aussi flasque, mouai… mais tout de même, fallait pas trop tirer non plus. D’un coup, elle se demandait bien ce que cela cachait, il n’y avait pas l’ombre d’un gros bras dans les parages et pourtant, elle sentait un mauvais œil l’épier. *Respire ma pauvre, t’a rien fait de mal, il ne peut rien t’arriver* Malgré ses pensées peu rassurantes, elle restait sur ses gardes, le mal pouvait surgir au moment où on ne s’y attendait pas.
Le pas déterminé, l’allure rapide, Dav’ marchait dans la ruelle en direction de La Plume Calcinée pour boire un coup, un verre de vodka et tout irait mieux encore. Brusquement elle fini par s’arrêter et pivota la tête en direction d’un petit malheureux dont ses yeux ne l’avait pas quitté depuis un long moment. Elle planta son regard menaçant dans le sien tout en inclinant légèrement la tête sur le côté gauche. Elle ouvrit la bouche comme pour dire quelque chose mais aucun son ne sorti de sa gorge, le petit gars avait prit la fuite. Dravaltra hocha la tête puis poursuivit sa route.

Enfin, elle arriva devant la porte du bar-restaurant tout en se faisant bousculer par un type. D’abord, son regard se posa contre son torse, visiblement, Dav était plutôt courte à côté de l’intrus. Elle du redresser la tête afin d’analyser la brute trop proche d’elle à son goût tout en râlant.

- Rhaa... c'est pas vrai ça! Je suis si petite !?

Il avait la tête d’un pur Russe ! Sa pilosité excessive, fit sourire Dav’ intérieurement. A quoi pouvait-elle penser ? Il ressemblait à une bette poilu, un animal sauvage et colossal un peu comme un ours. Oui c'est cela, c'était un ours qui lui faisait face, une boule de muscle qui pouvait se déchainer à tout moment. L'idée d'être son gibier la fit frémir et plongée dans ses pensées elle fit un pas en arrière se retrouvant acculé bêtement contre la porte. La situation n'était pas du tout confortable. Heureusement que ce n'était pas l’un des hommes de Grieg.
Dav ne s'était pas vraiment rendu compte qu'elle fixait pendant déjà un long moment, l'être doté d'un gabarit impressionnant de ses yeux bleus.
D'un coup elle reprit conscience et le reluqua de haut en bas.

- Surtout ne vous excusez pas! J'aimerais ouvrir cette porte et entrer me rafraîchir., avait-elle déclaré sur un ton rigoureux.

*Toutes des brutes… pas un pour sauver l’autre !* se disait-elle. Bref ! Il fit mine de se déplacer, elle ouvrit la porte furtivement et pénétra dans la pièce, puis s’installa sur une chaise devant le bar sans ce soucier réellement du géant qui vint s’asseoir juste à côté d' elle ni même des autres personnes présente dans la salle. De temps à autre elle sentait son regard posé sur elle mais Dav' ne disait rien, se contenta de fixer son verre et le saisit tout en le remuant tranquillement, en se disant qu’il la fixait probablement parce qu’il n’avait, lui aussi, jamais vu une nana en tenue militaire, ce dont Dav’ en doutait fort.
Elle bu à petit feu et regarda en coin le barbu au près d'elle. C'est vrai qu'il était imposant. Dav était convaincu que c'était un type qui avait fait l'armée ou qui s'y trouvait encore. La question la démangeait, même si elle connaissait la réponse.

- Militaire?

La tête basse mais les yeux braqués en direction du colosse, elle fit un sourire en coin, puis le fixa avec quelques hésitations. Peut-être qu'il connaissait son père.
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Iouri Petrov
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Pause Vodka _
MessageSujet: Re: Pause Vodka   Pause Vodka Icon_minitime1Dim 12 Sep - 20:53

Je marchais au milieu des ruelles sombres du Taudis, en direction de mon lieu de prédilection, un bar. Ils y en avaient un certains nombres en ville et me décidai en prenant la direction de la Plume Calcinée où cela allait faire quelques mois que je n‘y étais pas retourner. Pas après pas, je ne pouvais m’empêcher de faire le bilan de ma journée. Une journée qui d’ailleurs s’était avérée particulièrement mauvaise, comme si ce n‘était pas déjà suffisamment le cas … car aujourd’hui fut le jour de test des nouvelles recrues formées afin de les répartir de la meilleure manière possible dans les différentes sections en manques d’hommes. Cependant lors de l’expédition à l‘extérieur, deux zozos n’avaient rien trouvé de mieux que de ne pas suivre les ordres et de rompre délibérément la formation. Malheureusement pour eux, a ce moment là, un groupes de ces bestioles s’étaient invités a proximité. Ils furent ainsi les premiers à devenir leurs cibles et trop distants, ils se firent attraper. Déchiqueter serait le terme plus approprier. La suite était classique et routinière, après un repli en bonne et due forme et une formation solide, les créatures ne furent rapidement plus une menace. Ces nouvelles recrues avaient d’ailleurs particulièrement assurées et étaient prometteuses. A l’extérieur le danger étaient persistant et ces bestioles étaient toujours à l’affut des faiblesses de l’adversaire et ne reculaient devant aucune opportunité pour de faire mal, même si cela demandait leur sacrifice. Inutile de préciser qu’elles devaient donc posséder une sorte de conscience collective, contrairement à nous les humains. Je n’étais pas spécialement heureux d’avoir perdu des hommes, évidemment, mais cela était devenu assez routinier. Une sorte de sélection naturelle, je m’étais résigné à penser, où seuls les plus forts pouvaient survivre. Nous n’étions en cette époque révolue pré-apocalypse, l’ordre et la discipline étaient les seules valeurs qui permettraient aux hommes de survivre face au chaos et au nombre.

Mais alors que je m’approchais de l’entrée du bar-restaurant, encore perdu dans mes pensées le regard tourné vers le ciel gris et nuageux, je me sentis bousculer quelqu’un. Par reflexe du à ma taille, mes yeux se tournèrent en contrebas et où je ne pus que constater une femme qui se tenait devant moi. Elle était surement sur le point d’entrer avant que je n’arrive. Elle se retourna bien vite et en relevant la tête afin de prendre connaissance de ma personne, sa pensée a haute voix me fit esquisser un sourire discret. Et en me contemplant, elle s’accola instinctivement contre la porte. La scène était assez amusante, mais a croire qu’elle n’avait pas vu d’homme de mon gabarit depuis un moment, elle en resta un moment statique avec ses charmants yeux bleus fixer sur moi. J’eus parfaitement le temps de la découvrir. Des cheveux assez courts, un visage assez sévère mais délicat, assez svelte, elle portait également une tenue militaire qui la couvrait de la tête au pied, ce qui ne retirait rien à son charme. Certains hommes devaient trouver cela excitant, mais pour ma part, j’en voyais habiller de la sorte tous les jours. Constatant son immobilité de plus en plus marquante, je me permis de dire de ma voix pesante et grave.


« Si tu désires entrer, ma jolie, la porte est juste derrière toi … »

C’est alors qu’elle réagit de suite en m’ordonnant de me pousser et de la laisser entrer. Les femmes étaient vraiment incroyables … La situation était justement inverse et c’était elle qui me bloquait le passage. Enfin … pas vraiment envie de me prendre la tête, je me poussai sans rien dire, en me contenant de la regarder d’un air perplexe et la laissa entrer. Elle se glissa d’ailleurs par la porte rapidement pour disparaitre derrière elle. Plutôt amusante, mais de caractère. Remarque, il en fallait pour assumer une telle tenue. Je ne perdis pas de temps et ouvris plus amplement la porte, pour entrer à mon tour. En entrant, le barman me remarqua de suite et me fit signe. Il fallait reconnaitre que je n’étais pas de ceux qui passaient inaperçu et du genre discret. Je m’approchais alors du comptoir afin de faire face au barman qui lui aussi du rapidement lever les yeux. En m’asseyant, celui-ci me rétorqua.

« Medved ! heureux de te revoir ! Cela va faire un moment que tu n’es pas passé par ici, j’ai presque cru que tu y étais passé toi aussi … »

« Tsss, qu’est-ce que tu racontes l’ami, le jour ou je disparaitrais, Saint-Pétersbourg pourra se faire du soucis ! »

Après avoir rit tous les deux, dont le mien particulièrement fort et présent, il ajouta

« Alors je te sers comme d’habitude ? »

« Parfaitement. »

Alors que le barman s’était retourné afin de chercher ma commande, je remarquai bien vite la personne assise a ma droite. Il s’agissait de la femme de l‘entrée. Un simple coup d’œil qu’elle remarqua sans nul doute. Mais mon regard revint bien vite face au comptoir, quand j’entendis le son de la bouteille et du verre de vodka devant moi. Remerciant le barman d’un coup de tête, je remuai légèrement ma gorge rien qu'à l’idée de boire alors que je déversais l’alcool dans le verre presque à ras-bord. Je pris ainsi coup sec le verre, faisant disparaitre le contenu directement dans mon estomac. Après une petite expiration de satisfaction, mes yeux revinrent rapidement sur la personne a proximité. En effet, ses vêtements étaient curieux, il s’agissait clairement de tenues de style militaire, mais ce n’était pas ceux qu’utilisait officiellement l’armée. Je ne pensais pas non plus a un corps d’armée que je ne connaissais pas. Non, je pensais plutôt a une personne qui voulait se donner un genre. Son silence en sirotant son verre ainsi que son attitude, à fixer continuellement son verre, me laissait penser que je ne lui étais pas indifférent. Pas vraiment partisan, de ce genre d’ambiance, j’allais ouvrir la conversation quand celle-ci me pris au dépourvu, et me demanda en un mot unique si j’étais militaire. Je souris un bref instant a la surprise ainsi qu’à cette impression qu’elle venait de me confirmer par ses grands yeux bleu-saphir me dévisageaient et son sourire en coin.

« Je ne crois pourtant rien porter qui pourrait le laisser penser … si tout le monde le pense que je ne peux faire que partie de l’armée, alors c'est que cela doit être le cas … »

Je ne pus m’empêcher d’échapper un certain soupir a cette fatalité. Dieu seul sait que j’avais tout fait pour quitter le corps de l’armée du Mur pour en intégrer un autre, mais sans succès. Je n’étais surement destiné a rien d’autres … enfin … je m’y étais fait plus ou moins une raison.

« Et toi ? Je ne reconnais pas cet uniforme. tu es du genre à aimer les militaires ou la guerre pour porter ceci ? Ou il y a une raison particulière ? »

Mes yeux tombèrent en contemplant de la tête au pied la femme aux cheveux teintés, justifiant ainsi mes dires.
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Dravaltra Harkov
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MessageSujet: Re: Pause Vodka   Pause Vodka Icon_minitime1Dim 12 Sep - 23:54

C’était incroyable, Dravaltra ne pouvait s’empêcher de croire que Grieg lui avait donnée sa journée. D’habitude, il y a toujours un de ses gros bras qui l’épie mais cette fois-ci, elle avait beau jeter un coup d’œil furtif par-dessus son épaule, il n’y avait pas l’ombre d’un chef. A cette idée, elle ne put contenir un sourire en fixant son verre. Mais, à ce moment, il y avait autre chose qui occupait son esprit. Elle repensa au ton grave qu’avait naturellement employé le colosse quand elle reprit conscience de la réalité avant de filer à l’intérieur.

« Si tu désires entrer, ma jolie, la porte est juste derrière toi … »

Il avait du vouloir détendre un peu l’atmosphère puisqu’elle l’avait fixé quelques instants. Cela lui tira à nouveau un sourire mais un peu plus discret, il valait mieux ne pas donner l’impression d’être folle. Dav avait redressée la tête quand la voix du barman retenti en s’adressant au colosse au près d’elle. Dravaltra fut surprise en entendant le nom « Medved ». Elle l’avait comparé à un ours mais, jamais elle n’aurait pensé qu’en réalité, il s’appelait ainsi ou même que c’était son surnom, même ci cela crevait les yeux. A vrai dire, son premier contact avec lui devant la porte du bar-restaurant, lui avait permis de lui attribuer une fausse étiquette au nom de « Brute », et lui avait donnée la mauvaise impression que c’était un homme glacial, rude et que la plaisanterie et lui faisait deux. Mais en observant la situation, le regard posé sur son verre, la chaleur qui se dégageait de ces échanges entre eux fini par la convaincre du contraire et bien plus quand il avait rit. La jeune femme avait prit conscience que ce n’était pas tous les hommes baraqués – massif ici – qui étaient forcément mauvais ou qui n’avait pas le sens de l’humour. Dav détaillait la situation minutieusement car après tout, c’était son boulot de soutirer des informations, lire entre les lignes et jouer la comédie. Ici, devant le bar, apparemment, les deux hommes se connaissaient et le colosse semblait être un habitué. Leur dialogue gai détendit d’avantage Dav qui à nouveau sourit, mais un peu plus franchement. Elle continuait à engranger d’avantages d’informations sur son voisin de bar.

« Medved ! heureux de te revoir ! Cela va faire un moment que tu n’es pas passé par ici… »


Medved avait été absent pendant longtemps, pourquoi ? Elle pensa que c’était à cause de cette invasion, il avait dut refaire sa vie, passer de temps à autre au bar et partir en mission pour revenir. Pour le moment, Dav ne voyait que cela comme explication et la suite de la conversation entre homme fini par confirmer son hypothèse :

« […] j’ai presque cru que tu y étais passé toi aussi … »


Le barman ne pouvait parler que de l’invasion, elle en était certaine. Mais attendez la suite, une simple réplique de l’Ours permit à Mlle Harkov de comprendre qu’il était bien dans le corps militaire et avec précision.

« Tsss, qu’est-ce que tu racontes l’ami, le jour ou je disparaîtrais, Saint-Pétersbourg pourra se faire du soucis ! »


Il devait bosser à la frontière du taudis et de l’extérieur, à juger par son gabarit. Il devait sans doute aussi combattre jour et nuit, défendre la ville ! A cette simple phrase, elle comprit aussi qu’il était connu – sauf d’elle –. Avec une envergure pareil, bonjour la discrétion en même temps! *Mais ? Saint-Pétersbourg pourra se faire du souci ? Le mur… s’il tombe, on sera bien foutu !* Il devait travailler là-bas sans aucun doute. Satisfaite de son analyse, elle passa sa main sur sa nuque avec un petit sourire de satisfaction et vida son verre d’une traite puis claqua de la langue. Le barman servit Medved et à la simple question de Dravaltra, il répondit, mais, avec tout ce qu’elle avait déjà récolté, la réponse passait pour une formalité.

« Je ne crois pourtant rien porter qui pourrait le laisser penser … si tout le monde le pense que je ne peux faire que partie de l’armée, alors c'est que cela doit être le cas … »


Oui c’est le cas, elle le sais maintenant, au moins, Dav saura qu’il ne faut pas poser les questions directement avec l’Ours... hum pardon, Medved. Même s’il ne portait rien de particulier, son gabarit laisserait à penser deux choses : soit il était l’un des gars de Grieg –et qu’elle ne le connaissait pas encore - ou de Mr.O, soit il était militaire mais, la réponse, vous la connaissez déjà même s’il n’avait pas répondu par un « Oui » directe. Dav’ fit un léger sourire à son interlocuteur qui soupira, comme s’il portait un lourd fardeau. La jeune femme hocha la tête en signe d’approbation, puis laissa son regard glisser sur le bar en direction de son verre le sourire léger aux lèvres, valait mieux pas que Grieg la voit sourire ainsi, sinon elle était bonne pour l’interrogatoire. Son sourire disparu aussitôt à cette idée et fit signe au barman de lui servir un autre verre, son dernier verre.

« Et toi ? Je ne reconnais pas cet uniforme. Tu es du genre à aimer les militaires ou la guerre pour porter ceci ? Ou il y a une raison particulière ? »

Ses neurones tournaient à deux cent à l’heure quand elle entendit la seconde partit de la question. Elle ne voulait surtout pas que l’on sache qu’elle faisait parti d’un Gang, le plus dangereux d’SP, qu’elle était une sorte d’esclave et que… mais ce n’était pas un problème, la comédie venait de surgir et c’est avec un calme et une assurance presque parfaite, qu’elle débuta sa réponse.

- Mon uniforme… ce n’est rien d’autre que ma tenue courante. Un style qui me plait assez…

Dav aurait pu s’arrêter là mais elle avait envie d’en dire un peu plus sur son passé, juste une phrase.

- Et ce n’est pas parce que je suis habillée ainsi que j’aime la guerre ou les militaires, mais tout simplement parce que j’étais une femme engagée dans l’armée.


Elle s’empressa de changer de sujet sans pour autant paraître mal à l’aise ou couper la discussion volontairement.

- Au passage, on me surnomme Dav’ et ton surnom n’est sans doute pas anodin, vu ton imposant gabarit.

Après cette phrase, elle se tut, et prit une gorgée du liquide, jeta un coup d’œil au colosse, leva son verre en sa direction timidement et but d’une traite le reste de sa Vodka. Elle régla son dut et s’apprêta à s’en aller quand une question lui vint à nouveau à l’esprit. Elle voulait retrouver son père, il y avait un militaire devant elle et peut-être qu’il savait qui était Mr. Hirsourov.

- Dis-moi, par hasard, tu ne saurais pas qui est Mr. Hirsourov ? Dite-elle un air curieux et intéressée

Elle s’accouda au bar et fit face depuis sa chaise, à Medved, le fixant d’une intensité extraordinaire.
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Iouri Petrov
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MessageSujet: Re: Pause Vodka   Pause Vodka Icon_minitime1Mar 14 Sep - 23:30

La femme devant moi ne tarda pas a trouver réponses à mes questions, avec une aise qui ne la rendait pas moins intéressante. Ainsi elle était du genre à aimer ce style de vêtements, ce qui en soit n‘avait rien d‘extraordinaire. Mais à la suite de ses propos, je pus comprendre qu’elle n’était pas une simple groupie de militaire, elle disait même en avoir été une. Ce qui à sa manière d’en parler, me signala qu’elle n’était à l’heure d’aujourd’hui plus une. Chose intéressante … La question qui me brulait les lèvres était bien évidemment de savoir ce qui aurait pu l’en éloigner. Ce n’était surement pas par haine vu qu’elle continuait à porter ce genre de tenues et à les aimer. Pour ma part, j’étais bien loin d’être dans ses gouts vestimentaires, si je portais cette tenue les trois quart du temps … loin de moi l’envie de les porter d’avantage ! J’aurais bien enchainé la discussion sur cette interrogation qui me titillait, mais elle prit une nouvelle fois les devants et se présenta sous le surnom curieux de Dav. Un pseudonyme qui, j’avais eu beau chercher, ne me disait rien, ce qui était plutôt bon signe, même si j’étais pas loin de pouvoir venter ma mémoire. Quand à sa remarque sur le surnom que le barman avait employé à mon arrivé, je ne pus m‘empêcher de sourire en coin, difficile de contre dire ce fait.

« C’est en effet un surnom que l’on m’a donné rapidement peu de temps après mon arrivée ici … Force est de reconnaitre qu’il est effectivement vérifiable en de nombreux points. En tout cas, heureux de faire ta connaissance, Dav. »

Alors qu’elle s’était retournée vers son verre afin d'en commander un autre, je me pris la peine de remplir à nouveau celui qui était devant moi. C’est alors qu’elle se tourna vers moi en levant le sien. Je fis bien évidemment la même, faisant honneur à mon devoir de fidèle de Bar. Le verre fut vider d’un coup tout comme le fis ma compagne de comptoir. C’est alors que je repris la conversation.

« Il ne me semble pas t’avoir vu déjà avant, tu viens souvent ici ? Je pense que je me serais souvenu d’une personne comme toi. »

Cela était vrai que je n’étais pas revenu dans cet endroit depuis un ou deux mois, car il était assez loin du mur et j’avais une préférence pour le Blue Oyster Bar, pour une question de proximité et de sens pratique essentiellement. Mais si je n’avais pas la mémoire des noms, j’avais une très bonne mémoire photographique et n’oubliais jamais un visage, et encore moins une femme aussi … particulière. Je me servis un troisième verre pour le finir comme ses deux précédents. La bouteille a coté de moi était encore bien remplie et était pour moi, presque aussi forte que de l’eau du robinet , ou presque. Quand a elle, les deux verre lui semblait suffisant, au vu de son règlement rapide. Mais au lieu de partir de suite, elle se tourna à nouveau vers moi afin de me demander si un certain Hirsourov ne m’était pas familier.
Les yeux levés instinctivement vers le plafond. Je me répétais en marmonnant ce nom. Un nom qui me rappelait quelque chose et qui ne m’était pas inconnu, mais même en me passant la main sur la barbe, rien ne semblait a priori me revenir en mémoire. Punaise ! Bravo la mémoire des noms …

« Mmmmh, non je ne pense pas connaitre … »

C’est alors qu’un visage de vétéran avec sa voix dure et stricte prononçant clairement son nom m‘appela d‘un coup. Et c’est sans tarder que je repris.

« Oh … comment avais-je pu l’oublier ! Il ne ferait pas parti du Haut commandement par hasard ? J’ai du le croiser une ou deux fois, l’une justement pendant une remise de promotion. »

Je pensais a voix haute, sans vraiment faire attention à mes dires, c’est alors que je me recentrai sur l’origine de la question, Dav.

« Pourquoi cette question ? »

La demande était légitime et loin était la suspicion. Après tout, en cherchant un peu elle aurait surement pu trouver toute seule cette information. Un proche ? Surement pas, elle aurait eu un contact directe avec lui … bref, je n’étais pas vraiment intéressé de me creuser d’avantage la tête pour en connaitre la raison. A dire vrai, je n’étais pas vraiment la pour ça … j’avais une bouteille à vider ! Je me resservi un quatrième verre pour le vider comme ses frères attendant la réaction de la damoiselle.
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Dravaltra Harkov
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MessageSujet: Re: Pause Vodka   Pause Vodka Icon_minitime1Jeu 16 Sep - 1:01

Medved… Medved… Dav’ commençait à apprécier ce surnom qui désormais ne quitterait plus jamais un coin de sa mémoire en ébullition. Pourquoi ? Parce que tout simplement, cela faisait très longtemps, trop longtemps même qu’elle n’avait pas croisée un gabarit pareil ayant une telle expression de vie. Même les Gros-Bras du Boss ne rivalisaient pas vraiment. C’était plaisant de discuter avec lui mais, ne nous oublions pas quand même. N’importe quels pigeons de Grieg pouvaient entrer et la refroidir avec un simple regard ou un sourire dégageant une aura funeste… Et puis, au Diable ces Assassins, ces voleurs d’âmes ! Là de suite elle voulait une réponse à sa question, trouver enfin la clef qui pourrait la ramener saine et sauve, oui j’insiste sur l’état de corps et d’esprit de la jeune femme, près de « Père » ou pouvoir jouir des biens faits du Xanadu… « Des biens faits »… mais bien sur. Bref ! Toujours accoudée à ce fameux comptoir de bar, Dravaltra à ce moment, se surprenait encore à dévisager un homme qu’elle ne connaissait que sur l’instant, qui lui avait fait un peu d’effet au premier abord, une chose impensable et nié profondément. Nous ne parlons pas ici d’attirance sexuelle, loin de là, mais ce Colosse avait réussit à la marquer mentalement tant par sa silhouette que par sa façon d’agir en passant par le fait qu’il soit militaire... Parfois, il lui arrivait de se dire que ce fut une chance que l’Ours, comme elle aime à le dire, ne soit pas un membre actif de son Gang, sa honte, sa vie, son cauchemar de tout instant, l’enfer des Taudis ! C’est à peine si elle n’avait pas envie de crier tout haut qu’elle n’était pas Dravaltra Harkov mais Yalka Hirsourov, fille (chérie) de l’Officier du haut-commandement, enlevée de force et contrainte d’obéir au pire des monstres d’SP ! Mais il y avait encore ce feu, cette fournaise ardente qui s’apprêterait, si jamais elle brisait cet univers, à l’immoler vivante. De temps à autre, Dav avait les yeux rivés sur les bouteilles aux multiples couleurs posées sur des sortes d’étagères, puis sur l’Ours, tout en guettant l’arriver de quelque chose ou de quelqu’un par sa vision périphérique. Il s’agissait d’éviter à nouveau de dévisager son interlocuteur trop longtemps puisqu’elle s’était imprégnée du visage de ce dernier, qui avait, d’ailleurs, confirmé sa position sur son surnom. « C’est en effet un surnom que l’on m’a donné rapidement peu de temps après mon arrivée ici … Force est de reconnaitre qu’il est effectivement vérifiable en de nombreux points. En tout cas, heureux de faire ta connaissance, Dav. » Tout naturellement, elle répondit par un hochement de la tête avant de déclarer :

- Je suis également enchantée Medved.

Un court moment de silence entrecoupé par des bruits de verres et de bouteilles envahirent la salle qui ne semblait plus aussi pleine qu’au départ. Le barman, lui, continuait à servir le peu de monde au bar puis essuya, d’un seul coup de chiffon, le comptoir quelques secondes après son service. Le Colosse avait répondu au toast et une fois le liquide absorbé, L’Ours prit la parole de cette voix naturellement grave et franche, on ne pouvait pas ignorer ses paroles ayant une telle portée tonique. « Il ne me semble pas t’avoir vu déjà avant, tu viens souvent ici ? Je pense que je me serais souvenu d’une personne comme toi. » A cette question, comme d’habitude elle aurait réfléchie à deux fois, prenant le temps d’analyser la question qui lui était posée, mais là la réponse était si facile qu’analyser la question dans ses moindre détails n’en valait pas trop la peine. De sa voix légère, dû à la Vodka, elle lui répondit.

- Je n’ai pas souvent l’occasion de faire de telle sortie. Je ne viens donc pas souvent dans ce lieu mais je suis certaine qu’on me verra trainer un peu plus ici maintenant !

A cela, elle lança un regard franc et presqu’amical au barman qui n’avait pas raté sa réplique, en lui renvoyant le même regard allié d’un sourire. A près tout, un client de plus qui donne du fric, où était le mal ? Et puis, comment ça il se serait souvenu d’une personne comme elle ? Son esprit d’analyse lui revint à nouveau. La tenue militaire ? Un mode vestimentaire auquel peu de monde voudrait s’accommoder dans le civil ? Et puis quoi encore ?! Où était-ce autre chose ? Mais quoi donc ? Son comportement ? Seigneur, il n’avait pas un don mental caché par hasard ? Il fallait s’assurer de cela ! Pur paranoïa qu’allait elle imaginer là ? De pire en pire, Dravaltra prit un aire d’intrigué, la tête légèrement penchée sur le coté, et les sourcils brièvement froncés, puis elle s’y résigna… non il fallait avoir une réponse ! A l’instant, il répondit à la question au sujet de son père. « Mmmmh, non je ne pense pas connaitre … » En entendant ces paroles, la lueur vivace qui brillaient au fond des yeux de la belle fini par s’éteindre net, lui tirant un soupir de déception. Elle qui espérait retrouver celui qu’elle aimait tant et qui l’aimait aussi, qui pensait que sa fille était encore en vie tout en sachant qu’elle avait été déclarée morte. Pour la première fois de sa vie, la jeune femme désespérait, broyant du noir, visualisant sa triste fin sous le règne de Grieg. Dav fini par baisser la tête et se positionna correctement assise devant le bar et tourna la tête de telle sorte que Medved ne puisse voir la douleur, la haine et la tristesse s’afficher de concert sur son visage. Elle qui jusqu’ici maîtrisait ses émotions, mais son passé, le sujet de son père ne pouvait encore la sevrer de tout sentiment. La voix du Colosse soudain, parut comme une drogue. De sa déclaration, il venait de sauver les miettes de Dav, ses espoirs et c’est avec une rapidité déconcertante qu’elle détourna la tête pour fixer sans retenu les yeux de son compagnon de bar, c’est a peine si elle n’avait pas sauté au plafond et sérer dans ses bras… pas assez grand… son sauveur. « Oh … comment avais-je pu l’oublier ! Il ne ferait pas parti du Haut commandement par hasard ? J’ai du le croiser une ou deux fois, l’une justement pendant une remise de promotion. » Dravaltra n’avait qu’une envie, celle de lui sauter dessus et l’embrasser ! Son père était en vie, en vie, vous entendez !! En vie ! Et il était encore monté en grade, haut perché !!! Elle ouvrit la bouche mais aucun son n’en sorti, puis serra sa mâchoire, tout en laissant dériver son regard à coté de l’Ours. Plongée dans ses pensées elle faillit ne pas entendre la question qui suivait.
« Pourquoi cette question ? »
Dav était complètement troublée, elle ne voyait que son père, tout avait disparu autour d’elle, un sourire songeur s’était longuement installé sur ses lèvres, oubliant un instant ses malheurs et ceux qui en était la cause. Encore une fois, elle voulait sauter dans les bras de l’Ours comme elle le faisait avant l’invasion à son père dès qu'il rentrait. Son père, elle ne voyait que lui… et oublia la question du colosse avant de sursauter a cause du battement de la porte. Dravaltra senti le regard de Medved posé sur elle. Mince, elle était gênée…

- Hum… Un long malaise, tentant de se rappeler la question. *Que dire ? ah ! le bug… bon sang ne panique pas surtout ! Mais bon Dieu répond !!* Excuse-moi, tu disais ?
Plus jamais… plus jamais cela se reproduirait. Medved avait du répété et Dav s’était excusée. Pour elle c’était la fin de sa carrière si elle venait un jour à se déconnecter de la réalité ainsi devant « le client à abattre » en tenue bourgeoise.

- Je me demandais simplement ce qu’il était devenu étant donné que je le connais, on s’est perdu de vu depuis.
Sa réponse n’était pas fausse mais incomplète. Après tout, il fallait rester le plus discret que possible sur son identité, le Gang et son père. La seule façon de la faire parler c’était sous la torture et encore, il fallait un « truc », qu’elle voit la mort à quelques fractions de secondes en face pour parler, mais étrangement, la vodka semblait être aussi un "brouilleur d'analyse". Enfin lucide, elle put poser la question qui la taraudait tant.

- Je reviens sur l’une de tes affirmations. Je crains n’avoir pas très bien compris le sens de ta phrase. Que veux-tu dire par « une personne comme moi » ?
Dav reprit son air de femme intriguée. Là elle n’avait pas envie de se jeter dans ses bras mais, de se jeter sur lui pour le découper en morceau si jamais il faisait allusion à son mode vestimentaire ou quelconque trait physique…
L’envie de s’en aller s’envola et celui de boire quelque chose de moins fort lui faisait envie.

-Hey, l’ami, sert moi quelque chose de plus doux que de la Vodka, je compte bien reste plantée là encore. Mes chefs se passeront de moi ce soir, tu seras gentil.
- Ok ma belle ! Je te fais ça de suite !
Dav planta à nouveau ses yeux sur Medved, le défiant du regard. La tension était peu palpable mais bien présente. Elle prit la bouteille de Vodka remplit le verre du colosse, la reposa mais garda une main dessus comme pour dire que le contenue de cette bouteille ne lui serait pas délivré tant qu'il ne répondait pas correctement à la question posée et puis…ses ongles finement travaillé mais non verni, venaient de trouver un terrain de jeu de luxe.

- Je t’écoute, je suis tout à toi…
*D’où sort une expression pareille ?* se disait-elle.
- D’ailleurs, si j’ai bien compris, tu as eu une promotion ? Et quel est ton grade actuel ? Pour rencontrer mon p… le grand Hirsourov, il faut être au moins lieutenant.

Dav faillit faire une bourde, mais elle s’était vite corrigée, sans doute Medved l’avait remarqué, il ne restait plus qu’a espérer qu’il n’y prête pas attention… Elle s'occupa de rapprocher la bouteille en sa direction et de remercie d'un geste de la tête le barman qui déposa sa boisson.
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Iouri Petrov
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MessageSujet: Re: Pause Vodka   Pause Vodka Icon_minitime1Dim 19 Sep - 9:19

A ma question sur la fréquence de sa venue en ce lieu, elle me répondit qu’elle n’avait pas souvent eu l’occasion d’y venir. Alors pourquoi maintenant et pas avant ? Elle n’avait pourtant rien d’une accro de l’informatique ou d’être du genre à rester croupie dans des lieux isolés. Et à sa manière de s’habiller et de s’exprimer on ne pouvait noter aucune forme d’asocialité. A ses propos, on comprenait bien qu’elle n’avait pas vraiment l’air non plus d’être arriver récemment à Saint-Pétersbourg. A moins qu’elle ait été occupé dans des affaires et trouver aucun moment pour venir. Ce qui était assez étonnant car, même moi, je trouvais toujours du temps pour aller boire un verre. Non, c’était à croire qu’on lui avait empêché de sortir et puis tout d’un coup accordé. Comme si c’était possible, après tout, elle avait fait l’armée et avait surement de quoi se défendre ou du moins à décourager tout mal menant. Ceci serait surement un point à éclaircir plus tard, si notre petit moment de buvette allait bon train.

Quant à mes dires concernant son père, Dav semblait étrangement expressive et captivée, comme pendue à la moindre de mes paroles. Cette personne était sans nul doute importante pour elle d'une quelconque manière que ce soit. Quand le visage de cet homme m'était revenu en mémoire, ce fut des yeux pétillants et pleins d'espoir que la damoiselle pu m'offrir. Un spectacle qui ne me laissa loin de rester de marbre. Cela faisait très longtemps que je n'avais pas eu l'occasion d’être témoin de ce genre d’expressions. En effet, il était plutôt de rare de la voir dans le regard de mes soldats. Non, l'inquiétude et la peur était plutôt de rigueur ces temps-ci. Ce fut donc difficilement sans un sourire discret derrière ma barbe que je contemplais ses profonds yeux bleus. Alors que je venais de révéler la rencontre éphémère avec cet homme, je la vis la bouche semi-ouverte et même, peu de temps après, dessiner un sourire sur ses lèvres, le regard ailleurs, comme perdue dans un passé connu d‘elle seule. La vue que j’avais d’elle était alors magnifique et je m’étais même venu à la désirer a cet instant. Pourtant, sans vouloir jouer les prétentieux, j’avais déjà connu un nombre incalculable de femmes, toutes plus belles et gracieuses les unes que les autres. Mais là, c’était un véritable tableau offert à mes yeux, non pas tant par son physique mais bien d’avantage par la ligne de ses lèvres, l’inclinaison de son visage mêlée à son regard ailleurs qui faisaient toute la beauté de son expression. En la regardant, on pouvait y ressentir toute la tendresse du monde. Ce fut donc avec un profond regret que je posai ma question, qui la prit au dépourvue, mettant fin à ce spectacle. Cette question, à la réponse assez évidente en soi, avait principalement pour but de la faire revenir parmi nous. Hésitante, elle m’avoua de pas l’avoir entendue, aussi la réitérais-je. Sa réponse n’était pas vraiment étonnante et dire qu’elle devait le connaitre était sûrement un euphémisme. Car à sa réaction et à ce merveilleux sourire qu’elle avait eu, il y a peu, il devait être infiniment plus … Je dirais même que cet homme était particulièrement chanceux, à en devenir fier, d’être à l’origine de ce sourire, c'était presque à en devenir jaloux.

Elle ne tarda guerre à se reprendre, ce qui me révéla qu'elle devait être une femme de caractère, il était certain. Elle reprit ainsi rapidement le dessus de la conversation en me demandant de justifier mes précédents dires la concernant. Ce "une personne comme toi" n'était donc pas passé dans l'oreille d'une sourde ! Je ne pus me retenir de lâcher un petit rire amusé mais marqué par la force de ma voix. Elle était bien une femme pour s'arrêter sur de simples mots, mêlée a un caractère très probablement russe, cela ne pouvait que promettre du bon. Semblait elle très attachée à son image, les mots que j'allais devoir employés seraient très probablement déterminant sur le futur de notre conversation. Elle en profita pour commander un verre peu alcoolisé. Je la vis même saisir ma bouteille pour en remplir mon verre. Attention qui aurait pu être très appréciée, si elle n'avait pas retenue en otage ma bouteille. Avec ses ongles sonnant dessus, elle avait réussi à transformer une simple question en un interrogatoire, assez remarquable. Mais quel genre de vie a-t-elle bien pu mener pour « menacer » aussi rapidement un étranger ? Une chose était sûre, c'était qu'avec ce tempérament et ce physique, elle possédait tout les traits d’une russe, c'était une certitude maintenant, ce qui n‘était pas pour me déplaire. Ainsi, d’après ses propres termes, elle était « tout à moi » … sur le moment je ne savais pas trop comment je devais le prendre, mais c’était une phrase particulièrement entreprenante. Toujours souriant, plus agréablement étonné qu’intimider, mon regard se plongea dans le sien cherchant à le soutenir. Je répondis alors a son invitation à boire et après l‘avoir pris et je trinquai avec elle pour finalement le vider à nouveau. Je pus alors répondre de ma gorge imbibée.


« Oui une personne comme toi ... disons que contrairement à la majorité des personnes qui passent dans les bars, tu ressors par rapport à eux et ça se voit. Que cela soit par ta tenue, ton allure ou ton physique, je ne saurais dire avec exactitude, peut être le tout. Mais je dois bien reconnaitre que j’ai devant moi une femme plus qu’appréciable et, je dirais même, que je suis plutôt agréablement surpris, bien plus que je m‘étais à le penser. »

C’était vrai que le moment de buvette en solitaire c’était transformé en un moment de discussion avec une très bonne compagnie. J’écoutais ses questions qui concernaient mes relations avec « son » grand Hirsourov. Il devait faire parti de la famille si elle avait employé le terme « mon ». Surement ne voulait elle pas que cela se sache. Mais le lapsus avait déjà été commit. Aussi sans m’attarder sur ce détail, assez important il était vrai, je lui répondis.

«  et bien oui c’est le cas, chacun de nous deux, ainsi que bien d’autres, avions eut droit a une remise de grade. Et pour répondre a ta question, c’est qu’il suffit de posséder un grade pour y participer donc il faut être au moins sergent voir caporal, mais généralement seuls les concernés y sont présents. Et pour répondre au sens de ta question, je te dirais que je suis lieutenant. Mais dis moi plutôt, cet homme, j’ai comme l’impression qu’il est plus qu’une simple connaissance. C’est un membre de la famille, n’est-ce pas ? Car je doute que le splendide sourire d‘il y a un instant eut été destiner à une personne lambda. Il a d'ailleurs beaucoup de chance d'en être l'origine. »

Alors que j’avais posé ma question et inversé les rôles, je pus remarquer qu’elle avait commencé à faire glisser la bouteille vers elle. Mais je n’étais pas vraiment dans l’idée de la quitter de si tôt et ce fut avec un geste ample que ma grande main s’en saisit, elle aussi, attrapant par la même la main de Dav qui la tenait, stoppant ainsi son mouvement. Mon regard dans le sien, je ne pus m'empêcher de lui lancer, avec un certain amusement

« On demande généralement avant de saisir des affaires d’autrui »

Loin d'être du genre à me laisser faire, j’avais réagis avec instinct, sans vraiment réfléchir, mais bien vite, je remarquai, ou plutôt sentis, la main de la damoiselle qui me faisait face sous la mienne. Main qui était qu’une grande douceur, contrastée avec la fraicheur de la bouteille, une sensation des plus agréables, il fallait le reconnaitre. Moi et mes mains assez dures et rêches ne faisions pas vraiment partis de cet acabit. Sans lâcher la bouteille, ni sa main, mais sans être oppressant. je continuais.


« Je me rends compte que tu en sais plus sur moi que moi sur toi. Je serais curieux d’en apprendre d’avantage sur ce que tu fais a Saint-Pétersbourg. »
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Dravaltra Harkov
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MessageSujet: Re: Pause Vodka   Pause Vodka Icon_minitime1Jeu 23 Sep - 3:42

La modestie. D’un côté, il fallait rester le plus simple que possible, et vivre la situation comme une scène de tous les jours, bien que ses supérieurs ne la laissait pas, comme elle le voudrait, vaquer à ses occupations, c'est-à-dire sortir et entrer quand bon le lui semblait, être libre comme le sont les chefs. Inutile de parler d’égalité, ou de revendique le droit des femmes sous le régime Hitlérien de cet indescriptible personnage rocambolesque, et ce n’est rien encore de le dire. Tout ce qu’il sait faire c’est de se servir d’elles, âme et corps, et les réduire à un état de dépendance anti-canonique. Entre autre, oublier la femme aux deux visages et dire toute la vérité, rien que la vérité comme sa chère mère le lui avait souvent demandée, semblait vouée à être ignorée certes, espérons-le, de façon déterminée. Mais, d’un autre côté, s’exhiber à un inconnu bien connu par son statut et ses mythes au sujet de Medved, était plutôt risqué. Surtout en ce moment, sous la domination de Grieg, le mot « dévoiler » et ses synonymes étaient à bannir du vocabulaire de ses esclaves, en l’occurrence Dravaltra, l’unique femme du Gang. Mais, ne nous inquiétons pas, elle avait su s’adapter et vivre ainsi, dans le secret et dans l’absolu nécessité de détourner la vérité. Grieg ne le lui avait guère laissé le choix. C’était soit manger ou être mangé. Le choix fut vite fait. Mais revenons sur le cas présent. Ce désir de vouloir rester le plus naturel possible devenait totalement inacceptable d’un point de vu « Canibalien » et aussi de celui de Dravalta qui ne s’attendait pas réellement à l’une des questions de la part du Colosse. Mais, nous verrons cela plus tard.

Une bouteille faite prisonnière dans une main et de l’autre, un verre peu alcoolisé, Dravaltra ne faisait que répondre à l’invitation de Medved : Trinquer. Mais en l’honneur de quoi ? En ce qui la concerne, ce verre était destiné à son père, le seul, l’unique, le véritable qui l’ai jamais autant aimé malgré une éducation sévère mais juste, un caractère autoritaire mais homme qui sait récompenser. Tout un culte en un verre lui était majoritairement destiné. Mais également une pensée pour Grieg et ses Chefs. Le vœu de voir leur tête rouler à ses pieds, leur sang coupable couler à flot de ses mains, une revanche cruelle et diabolique, le souhait de venger toutes âmes soupirantes d’indépendances, de liberté, de vie, se traduisait au plus profond des entrailles d’une femme esclave et avide de liberté, et pleine de désires refoulés. Grieg allait un jour en faire les frais, oui probablement !
Le ton de la conversation était donné. Dravaltra s’était remise de son état nostalgique et s’était comme toujours, mise en position de domination –bien sur, chose uniquement possible hors du foyer – tout en ne paraissant pas trop strict à son avis mais simplement certaine d’elle; un sentiment qui lui confère pouvoir et contrôle sur les autres, mais chut, nous n’en savons rien. Ses ongles tintaient sur la bouteille faite de verre, son regard insistant et bien vivant était comme harponné à Medved. Qu’allait-il répondre ? Quels mots allait-il employer ? Immobile, tout sens en alerte, on croirait assister à un règlement de compte légal Western, la bouteille de Dav’ servant de fusil et le verre de l’Ours également qu’elle avait rechargé préalablement. Mais à cette comparaison, se tenait une forte contradiction, le sourire du Colosse était de taille face à cette situation. Cette expression de joie discréditait l’aspect intimidant de la scène. Trêve de plaisanterie, que pouvait-il répondre à la question qui lui était posé ? Eh bien… ni une, ni deux… il répondit sans que Dav ne puisse nourrir d’avantage l’espoir de le décapiter, façon de parler.

« Oui une personne comme toi ... disons que contrairement à la majorité des personnes qui passent dans les bars, tu ressors par rapport à eux et ça se voit. Que cela soit par ta tenue, ton allure ou ton physique, je ne saurais dire avec exactitude, peut être le tout. Mais je dois bien reconnaitre que j’ai devant moi une femme plus qu’appréciable et, je dirais même, que je suis plutôt agréablement surpris, bien plus que je m‘étais à le penser. »
Etait-ce la réponse tant espéré ? On n’en saura jamais rien. Tout ce que l’on sait c’est que Dravaltra à cette réponse, avait affichée un sourire qui laissait à deviner qu’elle avait autre chose à la pensée, un sourire qui oscillait entre le perfide et le lascif, une expression facial que peu de personne avait eu l’occasion d’observer. Qu’est-ce que cela pouvait bien signifier ? Silence… mais pas tout à fait, le bruit peu percutant de ses ongles sur la bouteille fini par s’amenuiser mais pas totalement, il y avait ce tintement qui résonnait encore quelque part dans un coin du cerveau. Dravaltra n’avait pas rempli à nouveau le verre du Géant, elle s’était contentée de faire de cette bouteille son terrain de jeu, - non ce n’est pas une technique de séduction, cessons de rêver, que voulez vous qu’il se passe entre eux ? N’espérez rien, nada, nothing.- Elle détourna son regard de Medved puis, le dévisagea à nouveau, tout en l’écoutant.
« et bien oui c’est le cas, chacun de nous deux, ainsi que bien d’autres, avions eut droit a une remise de grade. Et pour répondre a ta question, c’est qu’il suffit de posséder un grade pour y participer donc il faut être au moins sergent voir caporal, mais généralement seuls les concernés y sont présents. Et pour répondre au sens de ta question, je te dirais que je suis lieutenant. Mais dis moi plutôt, cet homme, j’ai comme l’impression qu’il est plus qu’une simple connaissance. C’est un membre de la famille, n’est-ce pas ? Car je doute que le splendide sourire d‘il y a un instant eut été destiner à une personne lambda. Il a d'ailleurs beaucoup de chance d'en être l'origine. »
Son jugement n’était pas faut, il était bien lieutenant même si elle le visualisait ailleurs que dans ce rôle. C’était un homme du terrain, en tout cas, il en avait l’air. Toutes les femmes rêvait d’un homme pareil, qui puisse être aussi fort, musclé, qui puisse les défendre, et se venter d’avoir un homme un Vrai auprès d’elle –même au lit soyons franc – mais ce n’était pas le désir profond d’une femme esclave du Roi de la Torture, reconnaissons-le. A ce moment, Medved aurait pu s’arrêter à son affirmation... mais non, il a fallut qu’il pose cette question, celle au sujet de son père, du Grand Hirsourov, celui dont elle était fière d’être de son sang, de son nom –même sous celui d’Harkov, elle reste une Hirsourov –, de ses reins. Qu’est-ce qu’il venait chercher sur ce terrain miné ? Ne savait-il pas qu’elle était sensée ne rien dire, ne rien laisser paraître ? Et pourtant, elle l’avait laissé involontairement lire en elle bien qu’infime, il venait de pénétrer en terrain dangereux, radioactif… S’il savait… Non, pourquoi mentir à Medved, disons la vérité, pas l’unique, mais l’universelle. Et puis, après tout il n’y verra que du feu, enfin espérons-le.

- C’est une réalité, ce sourire n’était pas pour une quelconque personne comme tu as pu le constater, mais, pourquoi automatiquement une personne de mon entourage proche, essentiellement ma famille ? Hirsourov pourrait être un ami, un amant malgré son âge, il pourrait être aussi une rencontre marquante, quelqu’un qui m’a aidé ou sauvé de quelque chose. Pourquoi donc un membre à part entière de ma famille ? Avec cette invasion, il y a peu de chance que je retrouve mon père, ma mère, mes frères et sœurs… qu’en penses-tu ? Restes-tu encore sur ta position ? Es-tu encore certains de toi ? Hirsourov pourrait avoir n’importe quel rôle dans ma vie après tout et envers tout. Alors ?
Elle le fixait sensuellement, comme pour introduire d’avantage le doute dans son esprit. Dravaltra aimait ce genre de réponse, elle en était fière et rien que pour cela, remerciait Grieg – oui, qui a dit qu’il n’y avait que du négatif dans le Gang ? Si c’est elle, n’en tenez pas rigueur – Et puis, elle voulait savoir comment allait-il réagir ! C’est si excitant en ce qui la concerne : guetter le moindre changement, le moindre geste… même celui qui fini par la surprendre venant de la part de Medved. Dav’ ne s’attendait pas à ce qu’il y ait un second contact, certes plus doux, mais ce contact faillit la déconcentrer. Les yeux rivés sur la main qui venait de se plaquer contre la sienne, il aurait put saisir le goulot et l’ôter de ses mains, mais non… au lieu de cela, il a fallut qu’il l’a touche ! Ne savait-il pas que même la frôler réveillait en elle un sentiment de méfiance. Mais c’est évidement voyons, avec toutes les atrocités que Grieg lui avait fait subir, il n’était surprenant que ses sens soient à nouveau en éveil, et même plus, Dav était immobile, toute respiration coupée. *Ce n’est que Medved, ce n’est que Medved, il ne me ferait pas de mal, ce n’est pas un de ces tueurs de femmes… Ce n’est pas Grieg ni son boss… tout ira bien, ma jolie, tout ira bien* se rassurait-elle intérieurement, chose qui marchait parfaitement dans ces circonstances, de plus la voix grave mais rassurante de l’Ours faisait double effet « On demande généralement avant de saisir des affaires d’autrui » La jeune femme venait qu’esquisser un sourire franc et de répondre par une affirmation à la remarque distrayante de ce dernier.

- On va dire que c’est une exception à la règle.
Cet esprit de combativité, de vainqueur, de dominatrice ne la quittait pas. Il fallait toujours se montrer meilleur que l’autre, le surpasser tout en le déconcertant, tout en le déroutant de la voie qui lui paraitrai juste. Davaltra aimait être satisfaite d’elle-même… ce pouvoir… mmmh écoutez les vagues de fierté et de contentement déferler sur la plage d’incertitudes adverse… écoutez comme c’est bon… comme c’est jouissif… Mais, il y a toujours un mais. La main du Colosse n’était pas désagréable, toutefois, Dav se demandait bien, quand allait-il ôter sa main rude et énorme sur la sienne toute fine et douce ? Cela ne lui déplaisait pas réellement, en revanche, si Grieg ou un membre du Gang entrait comme par hasard à ce moment là, Dav sera puni et… sa punition… serait le viol, chose à éviter n’est-ce pas?
Elle fixait encore, immobile, leurs mains posées sur cette pauvre bouteille accablée par le poids et la dispute silencieuse de « qui sera son propriétaire ? » quand, l’air de rien, l’Ours lui adressa quelques mots, brisant le questionnement interne d’Harkov.
« Je me rends compte que tu en sais plus sur moi que moi sur toi. Je serais curieux d’en apprendre d’avantage sur ce que tu fais à Saint-Pétersbourg. » Question simple en apparence mais ô combien déstabilisante. Resserrant d’avantage la bouteille, le regard défiant toute autorité « Medvedienne », les yeux plongés dans ceux du colosse, elle ne comptait pas lâcher cette bouteille, du moins pas tout de suite. Il était vrai qu’elle en savait plus sur lui que lui sur elle et cela ne lui déplaisait pas le moins du monde ! Au contraire, c’était une sorte de manipulatrice, chaque mot employés avaient leur importance, leur place dans la phrase était tout aussi capital que leur sens. Elle était faite pour décortiquer, décrypter les langages même le plus banales, tout comme les attitudes adoptées par d’autres. Maintenant, qu’allait-elle répondre ? Après la vérité universelle, vient… la réponse insaisissable ! Qu’allait-il penser de tout cela ? Elle ne mentait pas, mais disais simplement les choses sous un autre angle de la réalité et avec le sourire tout aussi charmant que moqueur.

- La curiosité chez un homme est rare ! Tu es fascinant, un cas exceptionnel, si j’étais une technicienne de laboratoire, je voudrais étudier ton cas de près. Ton métier n’est pas de tout repos et pourtant, tu as cette joie, cette liberté. J’aimerais bien savoir ce qui te permet d’être aussi vivant.
Non, elle n’avait pas répondu à la question, mais quelle impolitesse ! Allez, pour vous faire plaisir, voici la réponse imperceptible :
- Je veille au bien être des organisations du coin ainsi que celui de l’armée directement. Concrètement, je suis un agent de négociation, un intermédiaire entre toutes les hiérarchies. C’est par moi que passent les organisations qui désirent s’adresser à d’autres inaccessibles.
Cette réponse parait correcte non ? Mais la traduction originale c’est que Dravaltra est une espionne, détentrice d’information servant à un régime Hitlérien, diabolique et meurtrier. Mais, ça, vous n’en savez rien. Et c’est avec un semblant de sérieux qu’elle répondit à la question. Attention, elle n’avait pas menti ! Les yeux rivés une nouvelle fois sur leur main puis glissant vers son interlocuteur, elle attendit patiemment sa réaction. Pourvu qu’il n’ait pas de geste déplacé en quittant les lieux... ou qu’un Cannibale ne vienne pas la dévorer vivante !
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Iouri Petrov
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MessageSujet: Re: Pause Vodka   Pause Vodka Icon_minitime1Mar 28 Sep - 20:26

A ma question portant sur l’origine de son fameux sourire, la femme qui me tenait compagnie semblait assez étonnée. A sa manière de me regarder ajouter à celle de me parler, je pouvais comme sentir le doute de mon interprétation planer au dessus de moi. Elle laissait volontairement plongé son lien avec lui dans un mystère dont elle semblait être parfaitement consciente. Comment en avais-je déduis que cela ne pouvait concerné un membre de sa famille déjà ? Mmmmh, oui c’était assez évident. Si tel n’était pas vraiment le cas, alors cela devait être une personne de même importance. Le terme famille pouvait être étendu dans ce cas a toute personne correspond a cette catégorie . Il s’agissait d’un sourire plein de tendresse et d’affection, pas d’un sourire passionné que l’on pouvait destiner à un amour.

« Je ne suis très loin d’être un psychologue, mais je sais reconnaitre ce genre de sourire d’entre mille, d’autant plus que ceux-ci se font rares ces temps-ci. Quand je dis famille, cela reste au sens figuré plus qu’au sens propre du terme. Si cette personne n’en fait pas parti par un lien du sang, c’est tout comme. Tu vois surement de quoi je parles. Non, vraiment, c’est un acte bien trop marquant pour avoir un doute sur le sujet. Ce qui m’étonne le plus c’est de voir a quel point tu sembles vouloir contourner la question. Si tu ne veux pas répondre dis le tout simplement, on n’est loin d’un interrogatoire, juste une simple question. »

Ma main posée sur la sienne, l’empêchant ainsi d’éloigner la bouteille de son propriétaire Dav ne semblait pas rétissante à mon contact. Si elle n’avait pu empêcher une rapide expression de surprise se lire sur son petit minois, elle semblait suffisamment téméraire pour ne pas chercher a fuir ma main et a tenir fermement la bouteille, qui était toujours la mienne. Je pensais que la présence de ma main suffirait à la reprendre, mais il fallait croire que non. Ainsi, elle se voulait faire partie de ce genre de femmes qui ne se laissaient pas marcher sur les pieds facilement. A la bonne heure, voila qui méritait d’être d’autant plus intéressant. Sa main était fraiche et fine et à mon contact persistant, je pouvais la sentir se réchauffer quelques peu, malgré la température de la bouteille. Son sourire dessiné sur ses lèvres fraiches et colorées appela le mien naturellement me permettant d‘ajouter :

« Le contact est agréable, vraiment, et loin de moins l’envie de m’en défaire, mais je ne destine pas une bouteille à rester ainsi sur le comptoir. Ce serait un véritable sacrilège que de ne pas en user. Son contenu devra être vider dans mon verre ou dans le tiens, a toi de voir … »

La bouteille venait tout juste d’être entamée et il restait encore pas mal à faire pour espérer en venir a bout. Difficile de croire que je serais capable de la finir a moi seul, quoi que le gabari pouvait aider.
Elle me fit remarqué mon petit moment de curiosité, c’était assez vrai, pourtant ce n’était pas une habitude de ma part. Disons qu’avec la journée que j’avais eu, le désir de penser à autre chose et de m’évader l’esprit était plus grand que celui de rester seul a déprimé dans mon coin. De plus, ce n’était pas vraiment dans mon style de rester inactif et dépressif, si je le restait, je serait mort de désespoir depuis bien longtemps ! Et puis, il fallait reconnaitre que j’avais là, une belle compagnie rien que pour moi et je comptais bien en profiter. Cependant, mon verre était devenu à nouveau vide et le désir du gout de la vodka sur mes papilles gustatives se fit à nouveau sentir. J’avais bien dans l’esprit de remplir mon verre à nouveau de gré ou de force. J’attendais simplement une réaction de sa part, car de mon coté je ne restais de marbre telle un rock.


« Merci de ton intérêt a mon égard, cependant je ne savais pas la curiosité destiner qu’aux femmes. Un homme n’a t il pas le droit d’être curieux sur la femme qui se tient devant lui ? Mais en ce qui concerne mon travail, il est effectivement loin de tout repos, comme tu peux le penser. Mais c’est justement pour cela et parce que la mort rode de manière persistante que je ne peux qu‘être aussi « vivant. ». Rares sont d’ailleurs les jours où je n’ai pas l’occasion de la voir dans le regard de mes soldats agonisants. Quand on vit ainsi, on ne peut que profiter d’autant plus du temps qu’il nous reste, ou bien on ne peut tendre à la rejoindre à petit feu. Et aux dernières nouvelles, je ne fais pas parti de ceux là. Aussi, si je ne peux guerre me divertir en mission, je me rattrape dans ce genre d’endroit seul … ou accompagné. »

Le dernier mot était destiné a Dav alors que je la regardais avec un peu plus d‘insistance, j’étais heureux d’avoir pu finir ma journée sur la compagnie d’une telle femme. Je n’avais cette fois ci pas suivit mes compagnons du moment et était parti dans mon coté et j’avais visiblement bien fait. Une aura de mystère planait autour d’elle, dont l’intensité venait titiller ma curiosité. Ainsi je l’écoutais s’expliquer sur le rôle qu’elle disait tenir au sein de l’armée. C’était tout de même étrange, car son nom ne me disait rien du tout, pas une allusion même ou une bribe de rumeur. Remarque, c’était pas avec ma mémoire des noms légendaire, ou pas, que j’allais pouvoir affirmer quoi que ce soit. Ainsi je vins commenter, ses dires.

« Alors vous êtes une sorte de négociatrice ou d‘informatrice ? voila qui pourrait expliquer bien des choses, notamment cette aise dans ton parler.. Tu m‘avais dis que tu ne faisais plus parti de l‘armée, tu es donc une intermédiaire ? Qu‘est-ce qui t‘as fait quitter l‘armée ? Avec un proche aussi au placé que le tiens tu aurais pu être sans difficulté pousser un peu plus haut si tu le désirais, ne le cachons pas. »

Des questions et encore des questions, rien de suspicieux toutefois, juste de quoi satisfaire la faim de ma curiosité que Dav m’inspirait.

[HRP : désolé de pas pouvoir faire honneur a ton dernier post x) ]
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Dravaltra Harkov
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MessageSujet: Re: Pause Vodka   Pause Vodka Icon_minitime1Mer 29 Sep - 3:08

Non… non… comment est-ce possible ? Dav’ s’était laissé un peu trop aller ! Comment avait elle osée se détendre un instant et cesser son jeu qui pourrait lui couter la vie ! Comment ? Medved, sans s’en rendre compte avait remit la jeune femme dans le « droit chemin ». Elle avait oublié un instant à qui elle « appartenait », à qui elle devait rendre des comptes et surtout à qui elle aurait affaire si jamais elle révélait à Medved que Hirsourov était son père et qu’elle faisait parti d’un gang de criminels. En réalité, son interrogation directement adressée au colosse l’avait rassurée elle mais n’avait eu quasi, voir pas du tout, aucun effet sur lui. Il venait d’annihiler ce sentiment de plénitude, ce sentiment d’extrême satisfaction. Son quota de fautes venait de céder sous la pression invisible et involontaire de l’Ours. Bon sang… cette soudaine envie de fuir, de sortir en courant menaçait de se réaliser. Un frisson d’incertitudes venait tout à coup de se retourner contre : effet, boulet de canon ! Dav avait pâli, elle se sentait démasquée, dénudée face à lui. Qui était-il pour affirmer avec certitude de tels propos, comment avait-il réussit à prendre de court Dravaltra qui faillit oublier de reprendre sa respiration ? C’était un choc… un énorme choc, une défaite humiliante, là, elle méritait bien qu’on la corrige avec toute la rigueur du monde. Mon Dieu… elle ne pouvait pas se sentir aussi minable. Un second frisson parcouru tout son corps, celui de la crainte. Un tourment profond… l’échec… non, comment, comment dite-moi ? Où était-il allé prendre cette réponse ? Qui le lui avait soufflé ? Dravaltra ne s’en remettrait pas de si tôt… Rhaaa… Mais enfin… répondez, pourquoi s’était-elle aventurée dans ce bar, pourquoi avait-elle croisée cet homme si curieux ? Le monde ressemblait à cela ? C’est pour cela que Grieg ne voulait pas qu’elle sorte si souvent, de peur qu’elle se fracasse contre ces diverses questions sur son existence ? Et son jeu de comédie ? Il ne prenait pas avec l’Ours… il avait trop de flair.

Tourment… ces réponses étaient sans détour, c’était un allé simple pour la destination finale : « Je ne suis très loin d’être un psychologue, mais je sais reconnaitre ce genre de sourire d’entre mille, d’autant plus que ceux-ci se font rares ces temps-ci. Quand je dis famille, cela reste au sens figuré plus qu’au sens propre du terme. Si cette personne n’en fait pas parti par un lien du sang, c’est tout comme. Tu vois surement de quoi je parle. Non, vraiment, c’est un acte bien trop marquant pour avoir un doute sur le sujet. Ce qui m’étonne le plus c’est de voir à quel point tu sembles vouloir contourner la question. Si tu ne veux pas répondre dis le tout simplement, on n’est loin d’un interrogatoire, juste une simple question. » Le crash était inévitable elle s’était elle-même piégée, si elle répondait à cette remarque toute à fait juste et ciblée, ce serait sa fin. Lui, il n’allait pas par quatre chemin et c’est bien cela qui fascinait Dav mais aussi qui pouvait la mettre au cœur du danger. Pour faire court et ne pas s’enfoncer d’avantage, Dav préféra déclarer d’une voix à peine audible, toujours le même sourire mais le regard tournée ailleurs :

- Si tu le dit.

C’était la porte de sortie !! Ne nous affolons pas trop vite quand même, cela nous a déjà couté l’humiliation intérieur de cette femme, une leçon qu’elle n’oubliera pas de si tôt, peut-être même jamais ! Oui c’est cela, jamais. En tout cas, Dav n’avait absolument pas laissé à penser qu’elle avait été prise au dépourvu. Il ne fallait rien changer de l’aspect extérieur qu’elle avait adopté durant toute la discussion. Rien ne devait paraître… à l’exception que sa peau était devenue encore plus blême que d’habitude, mais on va dire que c’est à cause de la vodka… la vodka à toujours bon dos ! Son regard tomba à nouveau sur leurs mains et Dravaltra n’avait pas réellement envie de la laisser trop longtemps sous la main de l’Ours. D’un côté, elle était tiraillée entre la laisser là et voir ce qui se passera et d’un autre, l’ôter et observer la réaction du colosse. Et puis, sa réplique finie par mettre fin à ce jeu de position. « Le contact est agréable, vraiment, et loin de moins l’envie de m’en défaire, mais je ne destine pas une bouteille à rester ainsi sur le comptoir. Ce serait un véritable sacrilège que de ne pas en user. Son contenu devra être vidé dans mon verre ou dans le tiens, a toi de voir … » « agréable » disait-il… oui, mais plus pour bien longtemps. De sa main libre, elle saisit celle de Medved posée sur la sienne par une drôle de prise qui consistait à faire plier son partenaire, et lui faire poser un genou au sol sous une forte pression en un point bien précis de la main, mais elle s’était contentée simplement de glisser un doigt entre l’index et le pouce de Medved et de lui faire ôter délicatement sa main sans aucune pression, ni aucune douleur. Une prise en extrêmement douce dont elle n’avait pas prit le temps de calculer l’importance. C’était un geste tout à fait naturel pour elle et rien d’autre sur le moment. Sans un mot, elle reposa la main rude de l’Ours, souleva le récipient de son autre main qui était resté sur la bouteille et versa le liquide dans le verre de Medved, puis dans le sien, déposant l’objet à proximité du militaire.

- Elle t’appartenait…

Le geste s’associa rapidement à ses mots. En effet, Dav sorti une pièce qui valait bien plus que le prix de la bouteille et la fit glisser sous la main de son interlocuteur posée sur le comptoir face en bas. Il ne fallait quand même pas perdre la face, et puis, l’argent n’était pas un problème pour elle. Grieg lui donnait ce dont elle avait besoin. Les yeux plantés dans ceux du Colosse, le sourire légèrement accentuée, elle avait réussit à reprendre confiance en elle. « Merci de ton intérêt a mon égard, cependant je ne savais pas la curiosité destiner qu’aux femmes. Un homme n’a t il pas le droit d’être curieux sur la femme qui se tient devant lui ? Mais en ce qui concerne mon travail, il est effectivement loin de tout repos, comme tu peux le penser. Mais c’est justement pour cela et parce que la mort rode de manière persistante que je ne peux qu‘être aussi « vivant. ». Rares sont d’ailleurs les jours où je n’ai pas l’occasion de la voir dans le regard de mes soldats agonisants. Quand on vit ainsi, on ne peut que profiter d’autant plus du temps qu’il nous reste, ou bien on ne peut tendre à la rejoindre à petit feu. Et aux dernières nouvelles, je ne fais pas parti de ceux là. Aussi, si je ne peux guerre me divertir en mission, je me rattrape dans ce genre d’endroit seul … ou accompagné. » La femme s’était contentée d’acquiescer par un sourire franc et ne comptait pas faire de remarque à ce sujet, préférant garder son silence, comme si elle voulait se rattraper sur le fait qu’elle avait trop parlée. Encore une fois il avait raison. Le dernier mot de sa tirade avait attirée l’attention de Dav mais elle n’en dit, ni ne fit rien et se contenta d’écouter. Le regard de Medved ne pouvait que la retenir prisonnière au fond du sien. Ses yeux avaient vu nombre de créatures, il avait vu les autres mourir et peut-être qui avait vu sa mort et qu’il la verrait encore… Ses yeux là étaient plongés dans les siens. Il était effectivement un « vivant » comme il le disait. Il n’avait pas peur de mourir et ce qui faisait un bon soldat. L’Ours profitait de chaque instant de sa vie et savait trancher entre son métier et ses plaisirs. Dravaltra l’enviait à ce moment là. Comme elle voudrait être aussi libre, vivre et rigoler, peut-être même plus… Son cœur se déchirait lentement comme on déchire une feuille de papier sans vouloir laisser un bruit s’en échapper. Il vivait, la mort le motivait, la faucheuse était ce motif, il existait et seul la Dame en Noir pouvait lui ôter ce souffle mais jamais cette joie immortelle dans le cœur et les pensées des autres. Medved deviendrait alors une Légende et si son nom perdure dans le temps, il deviendra alors un Mythe… et Dravaltra ne serait absolument rien, mais rien du tout au près de lui. Elle aura vécut mais elle n’aura pas existé…

La voix de Stentor vint lui pénétrer le cerveau et sonder ses pensées : « Alors vous êtes une sorte de négociatrice ou d‘informatrice ? voila qui pourrait expliquer bien des choses, notamment cette aise dans ton parler.. Tu m‘avais dis que tu ne faisais plus parti de l‘armée, tu es donc une intermédiaire ? Qu‘est-ce qui t‘as fait quitter l‘armée ? Avec un proche aussi au placé que le tiens tu aurais pu être sans difficulté pousser un peu plus haut si tu le désirais, ne le cachons pas. ». L’air serein, le sourire presqu’effacé, elle fixait encore l’homme. Une paix intérieure l’avait soudain envahie, un calme étrange et significatif, quelque chose qui ne prédisait absolument rien de bon. Son teint était revenu à la normale. En réalité, l’idée de son père lui était une fois de plus revenue mais, elle ne s’était pas déconnectée de la réalité, c’était le moyen le plus efficace de la calmer, de la consoler. Elle revivait le jour de sa chute, ce jour mémorable, chaque instant de son calvaire, chaque geste qui l’avait maintenue en vie. Elle repensait à Grieg, à Rox, au Xanadu et bien sur, à son « Père adoré ». Toujours la même question…Quand ce cauchemar se terminerait ? Un long silence s’était depuis installé entre les questions de Medved et la réflexion de Dav. Elle ne semblait pas vouloir répondre mais elle débuta sa réponse pas un long soupir chargé de souvenirs, tourna son regard vers Medved et lui répondit :

- Je ne puis répondre à cette question. Je ne puis te dire pourquoi j’ai quittée l’armée. C’est un sujet ultra confidentiel. Je ne puis parler même si je le voudrais. C’est la Hiérarchie qui le veut, pas moi. Un jour viendra où tout sera à nu… Ce jour là, j’espère que tu seras en vit, je l’espère de tout mon être… dit elle en terminant sa phrase par un sourire en coin tout en saisissant son verre qu’elle sirota quelques secondes, puis avala d’une traite le contenu du verre, comme si elle voulait se débarrasser de ces souvenirs douloureux qui baignaient son âme. Elle était blessée et Grieg ne voulait pas qu’un homme autre que lui la « console »... elle en avait besoin, elle désirait terriblement une chose qu’elle n’aura probablement jamais si son père ne se manifestait pas… où si le Xanadu venait à disparaitre…

Hep ! Silence Mélancolie ! Cesse d’étendre les émotions et les sentiments… Cesse ton carnage ! Valet de la torture mentale… Cessons de dérailler… taisons-nous, l’heure n’est pas à la mélancolie.

- Il se fait tard, je crains de devoir te quitter en compagnie de cette charmante bouteille. Si un jour tu croises à nouveau… Hirsourov, dit lui je t’en prie que : « La parfaite légalité du monde en n’a prit une… ». Je t’en serais infiniment reconnaissante. Sur ce, bonne soirée Medved.

Elle fit signe au barman et lui tendit une pièce tout en lui disant de garder la monnaie. Que le reste était pour lui, et pour lui seul. Elle se leva, jeta un dernier coup d’œil au Colosse, comme si elle ne le reverrait plus jamais et se dirigea vers la porte pour disparaitre ensuite dans les ténèbres.

Supplices et tourments,
Cauchemars de toutes mes nuits,
Je me livre une fois encore à tes envies…
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