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 Quand les comptes sont mal faits, ils doivent être réglés.

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Gabriel Wolves
R.O. Graphico-RP

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Gabriel Wolves


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Quand les comptes sont mal faits, ils doivent être réglés. _
MessageSujet: Quand les comptes sont mal faits, ils doivent être réglés.   Quand les comptes sont mal faits, ils doivent être réglés. Icon_minitime1Mer 8 Sep - 3:44

Gabriel bouillait intérieurement en arpentant les rues des Taudis. Et ceux qui croisaient son chemin avaient vite fait de s'en écarter et de détourner les yeux. Dom' lui avait annoncé l'arrivée d'une paye longuement attendue avec une grimace. A peine un quart de la somme prévue. Il avait risqué sa vie, pire, celle de ses loups, ils avaient utilisé leur matériel, ils avaient rempli leur part du contrat, et ce pauvre petit branleur ne les avait pas payés correctement. Le sergent n'avait pas pris le risque de jouer au petit jeu de celui qui attend les ordres, il avait ensuite annoncé à son lieutenant qu'il pourrait le trouver à la Plume Calcinée en fin de journée. En voyant la somme s'afficher sur son écran, il avait immédiatement pris contact avec Mike Peps, celui qui s'était chargé de la négociation et en avait obtenu tous les renseignement nécessaires. Et avait ajouté qu'ils n'avaient pas besoin de lui pour s'en charger, que Gabriel ferait le nécessaire.

Ce fut tout juste si Gabriel prit la peine de ménager la porte du restaurant. Et encore, uniquement parce qu'il n'avait pas l'intention de payer des frais de réparation. Vu l'entrée quelque peu fracassante, tous les regards se tournèrent vers lui, il les ignora royalement, cherchant quelqu'un de bien particulier. Un mouvement au fond de la salle, quelqu'un qui se levait et tentait de partir en courant. Tentait, oui, parce que Gab' fut bien plus rapide que lui et l'intercepta avant qu'il n'ait le temps de poser la main sur la porte des cuisines. Le tenant fermement par le col, les pieds de l'homme ne touchant quasiment pas le sol, il le traîna jusqu'à la table qu'il occupait quelques instants plus tôt.

En passant, il remarqua un visage familier, un air goguenard sur la tronche. Il ne s'arrêta pas, se contenant de pointer un doigt sur lui et de gronder :

- Toi. Tu bouge pas d'ici, on a deux mots à se dire. Si t'es pas là quand j'ai fini, tu te fous tous les futurs contrats avec nous au cul, c'est bien compris?

Inutile de s'arrêter ni d'attendre la moindre réponse. Le fuyard fut rudement assis à la place qui était la sienne, le lieutenant restant debout à le surplomber de toute sa taille. Et ce con avait le culot de vouloir lui lancer un regard de défi. La question fut solutionnée à la Gabriel. C'est à dire qu'il dégaina son couteau et le planta brutalement dans la table, clouant la main de son futur interlocuteur par la même occasion et lui arrachant un hurlement de douleur. Il prit place en face de lui.

- Aleksei, c'est ça? Je crois bien que tu t'es trompé de plusieurs chiffres dans nos tarifs.

Le dénommé Aleksei, pâle comme un linge, balbutia quelques mots incompréhensibles.

- Oui, c'est ça. Il me semble que j'avais été très clair la dernière fois, non?

La dernière fois avait été effectivement très claire. Aleksei avait tenté de pinailler lors du paiement et avait fini par y perdre quelques dents.

- Ou...oui.... Non.... Je... j'me souviens plus trop.

Alors comme ça, il espérait encore pouvoir s'en sortir? Le regard de Gabriel se durcit visiblement. Pourtant, toute tension semblait s'être soudainement envolée dans sa posture. Il attrapa le poignet du mauvais payeur, récupéra son couteau de l'autre main, générant un nouveau cri.

- Alors je vais te réexpliquer. Tu vas voir, ça va te revenir très vite.

La lame acérée du couteau vint se poser à la base du pouce d'Aleksei, tandis que Gabriel plantait ses yeux dans les siens, continuant à parler d'une voix tranquille bien que charriant des glaçons.

- Je commence par le pouce hein. Je sais que ça va être un peu plus difficile pour compter, mais tu devrais t'en sortir.

Avec une lenteur consommée, il commença à appuyer sur la lame, un léger filet de sang venant la souiller, accompagné d'un couinement de douleur.

- Je... ouais... j'me souviens, j'me souviens ! Fait pas ça ! On va s'arranger, j'te promets !

Et si Gabriel écarta le couteau, il n'en lâcha pas le poignet pour autant, sa poigne assez serrée pour commencer lentement mais sûrement à couper l'afflux sanguin dans la main.

- Vas-y. Je t'écoute. Dis-moi comment tu vas "t'arranger" pour nous verser le reste de ce que tu nous dois.

Brutal, le lieutenant Wolves? Tout à fait. Vous en doutiez? Il avait beau avoir acquis un contrôle particulièrement féroce sur lui-même, cela n'empêchait en rien sa violence de se manifester. Et l'homme était connu pour ne pas supporter de se faire blouser. Le plus effrayant certainement était l'indifférence la plus totale qu'il accordait aux réactions des clients du restaurant et la certitude qu'il aurait continué jusqu'à trancher le pouce d'Aleksei si celui-ci ne s'était pas brusquement "rappelé" de la dernière fois.
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Mike Peps
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Quand les comptes sont mal faits, ils doivent être réglés. _
MessageSujet: Re: Quand les comptes sont mal faits, ils doivent être réglés.   Quand les comptes sont mal faits, ils doivent être réglés. Icon_minitime1Lun 13 Sep - 16:17

    Connaissez-vous l'ennuie qui se tapis dans l'ombre ? Patient et avisé, il attend. Il n'est pas nécessaire de se presser lorsqu'on est l'ennuie, il suffit d'attendre dans un coin prêt à surgir. Surgir rapidement et sans pitié, pour que la proie n'est aucun échappatoire possible. Aujourd'hui, c'était sur un jeune à peine âgé de 23 ans que l'ennuie avait porté son dévolu. D'une manière cruelle, il lui était tombé dessus à une heure banale de l'après-midi. Ce dernier n'avait eu aucune chance. Même pas un dossier pour tenter d'échapper à son joug. Et même lorsqu'il s'en rendit compte, il était trop tard. Que faire ? Un sourire machiavélique au lèvre, il lui répondit qu'il n'y avait rien à faire. Désespéré, il tenta pourtant le tout pour le tout, attrapant une BD, une de ses préférées, il entama la lecture mais on échappait pas à un tel prédateur. Et très vite, il reposa l'ouvrage. Il le connaissait par cœur, alors à quoi bon. Il fixa alors son téléphone, dans l'espoir que ce dernier sonne, avec un peu de chance, son assistance aurait quelque chose pour lui. Inutile lui répondit l'ennuie, tu es tout à moi. Brusquement il se leva, il n'en pouvait plus de ce sentiment. Il fit les cent pas, allumant par la même occasion sa énième cigarette de la journée. L'ennuie en rigola de plaisir. Puis son rire s'interrompit, un sauvetage de dernière minute le renvoya au silence. C'était une sonnerie de téléphone. Finalement sa secrétaire fidèle au poste avait encore une fois fait preuve de bon sens.

    « Je vous passe les Wolfs sur la ligne 4 » Un sourire éclaira alors le visage de Mike. Les wolfs, avec eux, il n'y avait plus moyen de s'ennuyer. « Ton dernier contrat était une arnaque » répliqua une voix sèche, c'était celle du sergent. « Une arnaque tu dis ? Il doit y avoir une erreur, je puis t'assurer que j'ai fait tout le nécessaire comme vous me l'aviez demandé » Plus qu'une défense, c'était d'un ton outré qu'avait répondu Ace. « Ah oui ? Et comment tu explique qu'on est même pas reçu la moitié de ce qu'il nous devait ? J'te préviens, soit tu nous le donne, soit tu paye la différence ! » un long silence s'installa, c'était le temps que Mike cherche dans son ordinateur tout ce qu'il savait sur ce vil personnage, comment avait-il osé ! « J'te transmets tout ça cependant j'peux m'en charger si tu le souhaite, après tout, c'est un contrat que je n'ai pas encore rempli ! » la réponse ne se fit pas attendre « Pas la peine, Gab va s'en charger, tuuuuuuu » Le bruit de la ligne coupé fut sans appel.

    Gabriel allait se charger du pauvre type ? Intéressant comme concept. Mike ne donnait pas cher de ce dernier. Quant à lui, il était de nouveau seul. A peine pensa-t-il à ça que l'ennuie l'attaqua de nouveau plus virulent encore qu'il y a quelque minute. Puis l'idée germa, il n'avait qu'à y aller. Après tout, c'était un bon moyen d'échapper à l'ennuie. Ce dernier hurla de rage, non tu ne peux pas faire ça ! Qu'il semblait sous entendre. Un Sourire satisfait aux lèvres, Mike attrapa son manteau, vérifia son chargeur ainsi que le nombre de clope qui lui restait, le nombre était un peu juste mais il s'en contenterait !

    Mike avait tout fait pour arriver avant le début de la scène. Il ne voulait rien loupé de l'évènement. L'homme n'a pas idée de son sadisme avant qu'il rencontre le reflet de son sourire. Un sourire malsain et plus qu'inquiétant, le genre qui rappela à la serveuse de ne pas y aller tout de suite, d'attendre un peu avant de lui demander ce qu'il voulait à boire. Cependant Ace n'était pas de cet avis et la réclama, avec toujours cet air inquiétant. La pauvre prit son courage à deux mains et alla jusqu'à lui. Une simple Caipirinah ? Finalement ça n'avait pas été si terrible. Mais c'était trop vite parler et à peine avait-elle eu le temps de dire ouf qu'un autre problème se profila. Le Chef des Wolfs venait de faire son entrée, une entrée fracassante qui arrêta la serveuse dans sa course. Toujours le verre à la main, elle se fit appeler par Peps qui réclamait son verre en claquant impatiemment des doigts. C'est qu'il avait vraiment envie de le siroter tout en regardant la scène lui ! La fausse blonde fini par lui donner et eut un petite couinement lorsque Gabriel s'adressa à Mike, c'est qu'elle était encore à côté voyez-vous.

    Et c'est parti, plus que satisfait, Mike regarda la scène d'un air détaché, les yeux brillant comme jamais. Confortablement lové dans la banquette en cuir, il n'eut même pas à tourner la tête pour regarder le reste de la scène. Brillant, tu es un homme brillant Gabriel. Sortir un couteau de boucher en plein resto, c'était tout ce qu'il fallait pour combler la post-vision d'Ace. Puis vint la grand scène, de l'art à l'état brute. A mes amis si vous étiez seulement la pour le voir, il n'y aurait plus besoin de mot pour décrire cette scène sur-réaliste. Imaginez donc, une tension si énorme que plus aucun client n'ose souffler mot, retenant leur souffle à chaque nouvelle inspiration de Gabriel. Aussi lâche que prudent, personne ne viendrait l'aider. Il était seul dans une situation désespéré. Quant à lui, Mike se delectait de chacune des informations que lui indiqué son détecteur. Gabriel était vraiment une personne passionnante à étudier. Il était ce qu'on pouvait appeler sans aucun doute un sociopathe. En total accord avec sa conscience quelque soit ses actes, même les plus dérangeant, il était d'une impulsivité inouï et ne se souciait que très peu du danger. Cependant la scène s'arrêta trop vite. Et Gabriel n'avait pas fait la moitié de ce qu'espérait le cerveau légèrement dérangé d'Ace. Quel idiot cet Aleksei, complètement envahi par la peur, il avait déjà rendu les armes. Il était temps d'intervenir. Mike se leva donc d'un seul coup de sa banquette, récupérant par la même occasion l'attention de toute la salle. Galvanisait par son public, il sur-joua en remettant de manière exagéré sa veste et sa cravate. Puis il s'avança d'un pas sûr vers le bourreau. Il racla alors sa gorge pour obtenir l'attention de Gabriel avant de prendre un siège d'une table voisine pour s'installer le plus confortablement à la table de la terreur. Voyons voir, comment allait-il aborder le sujet ? C'est sûr qu'un « dis moi gabriel, tu crois pas que tu devrais le torturer un peu plus pour être sûr qu'il coopère ! », ça ferait un peu trop ! Nan il fallait y aller par un moyen plus détourné.

    « Voyons Gabriel ne vois-tu pas qu'il est totalement apeuré ? Tu n'obtiendra jamais rien de lui de cette manière. C'est a peine s'il peut aligner deux pensées dans son état ! » Déclara Mike d'une façon théâtrale avant de se tourner vers la victime pour lui redonner des forces « N'ai-je pas raison ? » Ce dernier au supplice esquisa un petit sourire bien content de croire qu'une personne était de son côté. Il couina une affirmation. Ce qui ne manquerait pas d'énerver un peu plus Wolf. « Tu me reconnais ? » demanda calmement Ace, Aleksei agita la tête, on aurait dit qu'il n'allait jamais s'arrêter. « Et tu sais qu'on avait négocié un contrat ? » Nouveau hochement tête saccadé « Alors explique nous pourquoi tu ne l'as pas rempli ? ». Ce dernier se mit à regarder Gab, comme s'il espérait une autorisation, agacé, Mike claqua la langue. Ce qui dénoua rapidement la langue du Russe « Et bien... je... j'ai eu quelque pro... problème financier. Et je... j'ai tenté de me refaire avec des.. des jeux. Mai... Mais je comptais vous remboursez plus tard » Sa dernière phrase fut comme un cri de détresse et il sourit minablement pour assurer ses propos. Nom de dieu, il était bon celui-là. «  Hmm... Tu crois qu'on peut le croire Gab' ? Parce que si c'est le cas, on peut peut être lui accorder deux mois de plus à jouer ! » Demanda Ace en se tournant vers le loup. Malheureusement pour lui, Aleksei ne comprit pas l'ironie et répondit positivement à Mike « Oui voilà, laissez moi encore deux mois » Le pauvre, c'est que Peps aurait presque eu pitié pour lui.
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