Remains
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Remains

Forum RPG Post-Apocalyptique
 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
-21%
Le deal à ne pas rater :
LEGO® Icons 10329 Les Plantes Miniatures, Collection Botanique
39.59 € 49.99 €
Voir le deal

Partagez | 
 

 L'Invasion

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Gabriel Wolves
R.O. Graphico-RP

R.O. Graphico-RP
Gabriel Wolves


Messages : 293


Feuille de personnage
Relations :

L'Invasion _
MessageSujet: L'Invasion   L'Invasion Icon_minitime1Mar 24 Aoû - 18:49

Voici quelques textes relatant l'Invasion qui, nous l'espérons, vous permettrons de prendre toute la mesure de l'enfer qui s'est déchaîné sur Terre à cette date fatidique.

Paris, 18 février 2018, 13h50, heure locale

Une sale journée, une affreusement sale journée. Elizabeth avait prit son poste de comptable comme tous les jours, se demandant encore une fois comment elle avait pu trouver la nouvelle de son embauche si géniale que ça. Franchement. Elle était presque mieux à larver dans son canapé à regarder des inepties télévisuelles et virtuelles qu’à venir ici tous les jours. Non pas qu’elle n’aimait pas son métier, être comptable, même si ça ne parait rien comme ça, elle aimait ça. Jouer avec les chiffres, les colonnes débit et crédit, et tout ce qui va avec, vraiment ça lui plaisait. Et puis le deuxième étage du petit immeuble du 12ème arrondissement dans lequel se trouvait son bureau était plutôt agréable, avec son vieux parquet et ses moulures un peu jaunies au plafond. Non, ce qu’elle détestait par-dessus tout, ce qu’elle commençait à haïr même, c’était son patron. Un bonhomme immonde et vicelard, qui jetait des regards plus qu’expressifs dans son décolleté, qui avait déjà essayé de lui mettre la main aux fesses plus d’une fois, et l’obligeait à tricher dans les comptes pour pouvoir se servir. Ah ! Comme ça, s’il y avait un souci, elle prendrait tout, absolument tout sur le coin de la tête et lui s’en laverait les mains. Par pure provocation, ce matin là, elle était venue en tailleur et talons aiguilles, sa chemise impudiquement ouverte sur la naissance de ses seins. Et à la pause café, elle avait parlé bien fort du dernier cas de harcèlement sexuel dont ils avaient parlé aux infos la veille, entre la guerre civile en Europe de l’est et les tentatives d’attentat de la NeIRA déjouées à Londres. C’est qu’elle ne comptait certainement pas se laisser faire, Elizabeth, par ce patron à la manque.
Un bruit sourd retentit dans la rue, ce fut à peine si elle leva les yeux de son écran, aussi blasée que n’importe quelle parisienne de la trentaine.
Un second, elle s’agita sur son siège, agacée par ces gens pas fichus de laisser les autres travailler tranquille.
Puis un choc plus violent, comme si ça venait du toit, les murs en tremblèrent, et les fenêtres manquèrent de peu de se briser. Refusant de se ridiculiser malgré une certaine inquiétude qui commençait à monter, Elizabeth leva les yeux pour jeter un regard interrogateur à sa collègue.
C’est là que la sirène commença à retentir. On n’était pourtant pas le premier mercredi du mois, il n’était même pas midi. Pourtant, les sirènes de toutes les casernes de pompiers se mirent à retentir à l’unisson.
Mais Elizabeth n’y songeait plus. Les yeux écarquillés, elle fixait la porte ouverte, le couloir, quelque chose qui n’avait rien d’un collègue venait de passer, trop vite pour qu’elle puisse réellement savoir de quoi il s’agissait.

« Mad’, je… je crois qu’il y a quelque c-chose… là…., bredouilla-t-elle en regardant à nouveau sa collègue. La dite Mad’ était pâle comme un linge, les yeux exorbités et regardait fixement la fenêtre comme si elle y avait vu un monstre.
Un hurlement strident retentit, Elizabeth sursauta, et alors, la réalité s’imposa. Des cris de pure terreur s’élevaient des autres bureaux, des cris interrompus nets, ou qui se finissaient dans un gargouillement immonde. Les chocs répétés sur le toit de l’immeuble fissuraient les murs, du plafond commençait à tomber une fine poussière blanche. Et au-dessus, et en-dessous, un concert de hurlements terribles.

" Mad’… ? Tu crois que… commença-t-elle d’une toute petite voix. Mais elle n’eut pas le temps de finir sa phrase.

La fenêtre à sa droite explosa soudainement, des éclats de verre venant se planter dans sa chair. Elle ne sentit rien, et le hurlement qu’elle venait ajouter aux autres était pour Mad’, soudainement plaquée au mur par ce qui ressemblait à un mélange de félin et de chauve-souris, aux crocs aussi longs qu’un avant-bras, à la peau sombre et tannée comme du cuir. Son hurlement était pour les griffes qui s’enfonçaient dans le corps tendre de sa collègue, en ressortaient imprégnées de sang pour s’y ficher à nouveau dans l’instant qui suivit.

La peur oblitéra tout raisonnement logique dans l’esprit de la comptable. Une seule et unique chose comptait à présent, sortir d’ici. Pas le couloir, non, cela signifiait passer à côté du monstre, et la giclée de viscères sur le mur n’avait rien de rassurant.

Quelques secondes plus tard, Elizabeth était pendue à bout de bras au minuscule balcon de la fenêtre et se laissait tomber sur le trottoir, deux étages plus bas. Ses chaussures glissèrent, elle ne le vit pas. Elle étouffa un cri de douleur quand sa cheville se foula à l’atterrissage. Assise sur le goudron, échevelée, haletante, elle prit soudainement conscience de l’ampleur de ce qu’il se passait. Les poubelles, les voitures, même les camions de livraison étaient retournés, gisaient en travers d’une rue par endroit défoncée. Sur les façades des immeubles grouillaient des monstres qui entraient et sortaient des fenêtres comme d’une fourmilière, à côté d’elle, un cadavre encore fumant, éventré.

Elle se releva et, ignorant la douleur qui irradiait de sa cheville, se mit à courir. Deux jours durant, elle erra dans les décombres de l’arrondissement, sous le choc, sans vouloir accepter l’enfer qui s’était déchaîné. Deux jours durant, au moindre bruit, elle se terra partout où elle le pouvait, sans plus se soucier des cadavres ni des ordures qui jonchaient les rues. Elle ne dormit pas, ne mangea pas, ne but pas, aiguillonnée par la terreur et par la volonté implacable de continuer à vivre, malgré tout. Deux jours avant de déboucher sur la place de Nation, totalement par hasard. Il lui fallut deux heures pour se résoudre à traverser les gravats, se cachant au moindre bruit, guettant, au-dessus, derrière, devant, à droite, à gauche, dans l’angoisse de voir débouler une créature. Se mordant les lèvres jusqu’au sang pour ne pas gémir de terreur lorsque l’une d’entre elles passait affreusement près de sa cachette. Deux heures qui furent identiques aux 48 autres qui venaient de s’écouler.
Au détour d’un mur, la lueur d’un feu. D’un petit feu, pas d’un incendie, mais elle n’eut pas le temps de l’observer plus attentivement. Une silhouette se dressa devant elle, pointant le canon d’une arme. Et sous le casque noir à la visière transparente, les traits de l’homme étaient aussi hagards que les siens. Elle se figea, attendant, espérant de toutes ses forces. Quand ses yeux tombèrent sur le sigle à moitié effacé, C.R.S, elle manqua défaillir de soulagement. Sauvée, elle était sauvée.

Tout du moins pour le moment.


Dernière édition par Gabriel Wolves le Mer 25 Aoû - 13:52, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Gabriel Wolves
R.O. Graphico-RP

R.O. Graphico-RP
Gabriel Wolves


Messages : 293


Feuille de personnage
Relations :

L'Invasion _
MessageSujet: Re: L'Invasion   L'Invasion Icon_minitime1Mar 24 Aoû - 21:49

Quelque part près de Musina (Limpopo, province d’Afrique du sud), 18 février 2018, 13h50, heure locale

La petite troupe, treillis militaires, bérets et AK passé à l’épaule était constituée tout au plus d’une dizaine d’hommes. Ils ralliaient Musina, à la frontière nord de l’Afrique du Sud avec l’intention de poursuivre vers le Zimbabwe. Ils ne semblaient sentir ni la chaleur ni la sècheresse de l’air, concentrés sur leur marche, échangeant parfois quelques paroles à voix basse. Soudain, le chef de file s’immobilisa, bras levé. La vue était pourtant dégagée sur la plaine qu’ils traversaient, et aucun danger ne se profilait à l’horizon. Après quelques secondes passées à scruter les alentours, ils reprirent leur marche. Mais cette fois, un léger malaise planait. Le chef n’agissait jamais comme ça. Pourquoi avait-il soudain changé de comportement ?
Quelques minutes plus tard, nouvel arrêt. Parmi les hommes, la tension montait sensiblement. Et si chacun d’eux tendait à en tenir le comportement de leur chef pour responsable, la raison était pourtant bel et bien extérieure.
Cette fois, la moitié de la troupe avait fait glisser son AK de l’épaule pour la prendre à la main, pointée vers le sol. La marche reprit.
Rien, pas un déchirement dans l’air, pas de nuages noirs qui s’étaient rassemblés, pas de coup de tonnerre théâtral, pas de flou devant ou autour d’eux. Là où il n’y avait rien, brusquement, des créatures étaient. Comme si elles avaient toujours été là. Comme si elles s’étaient dissimulées derrière des arbres invisibles pour leur tendre une embuscade.
Sur le qui-vive, ils réagirent presque instantanément, et le bruit des rafales tirées déchira l’air. Mais comment savoir quoi viser lorsque l’adversaire vous est totalement inconnu ? Comment garder son sang froid lorsqu’il ressemble affreusement aux monstres décrits dans les contes ténébreux que vous entendiez lorsque vous étiez enfant ?
Comment réagir face à l’horreur ?
Une dizaine de créatures les encerclaient, semblables à d’immenses araignées à la carapace chitineuse, aux longues pattes hérissées de ce qui semblait fort être des lames acérées. Les balles ne faisaient que les ralentir, en aucun cas capables de les arrêter.
L’un des guerriers dégoupilla une grenade. L’explosion manqua de tous les rendre sourds. L’une des Créatures y avait perdu une patte, un sang épais et noir en coulait et se coagulait presque instantanément au contact de l’air. Elle avançait toujours.
Des murmures de terreur superstitieuse s’élevèrent, rapidement couverts par le crissement strident que les bêtes se mirent à émettre. Un bruit qui les transperça, sembla clouer les dix hommes sur place, si insupportable qu’il générait une intense douleur. Du sang coulait de certaines oreilles. Et les créatures approchaient toujours, inexorablement. Nouvelle explosion. Suivie d’un cri de joie sauvage, l’araignée visée avait été réduite en bouillie.
Ils se précipitèrent dans la brèche. Les trois derniers de la file n’eurent pas le temps, le cercle s’était refermé à une vitesse ahurissante.
Les sept qu’il restait de la troupe coururent sans se retourner, captant les cris de douleurs de leurs compagnons sacrifiés.
Ils coururent toute la journée et une bonne partie de la nuit, jusqu’à trouver un point d’eau à couvert. Ils ne dormirent que d’un œil, à tour de rôle. Guettant ce cri dont le souvenir leur glaçait le sang, guettant l’arrivée des araignées, ou d’autres créatures, et avant l’aube, ils repartirent. Cette fois, ce furent des bêtes à quatre pattes à la peau faite d’écailles luisantes. Les balles les atteignaient. Mais ils étaient si nombreux, un véritable troupeau de croc effilés dégoûtant une bave verdâtre. Eux qui avaient l’habitude d’être traqueur devinrent traqués. L’immense meute les coursait, les rattrapait, reculait devant le rideau d’acier qui leur était opposé, attendait un peu, puis repartait de plus belle. Quatre jours pour arriver à Musina. Quatre jours et quatre morts. Les vivants espéraient pouvoir s’abriter dans la ville, priaient leurs dieux pour trouver la sécurité à leur destination.

Ils ne trouvèrent que ruines fumantes et créatures plus infâmes encore et moururent sous les hurlements moqueurs de la meute qui les avait poussés dans le piège, sacrifiant sans le moindre remord certains de ses membres.
Revenir en haut Aller en bas
 

L'Invasion

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Remains :: Pré-RP :: Contexte et règlement :: Contexte-
Créer un forum | ©phpBB | Forum gratuit d'entraide | Signaler un abus | Forum gratuit