Remains
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Remains

Forum RPG Post-Apocalyptique
 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment :
Cartes Pokémon : la prochaine extension ...
Voir le deal

Partagez | 
 

 Thème - L'Invasion

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Gabriel Wolves
R.O. Graphico-RP

R.O. Graphico-RP
Gabriel Wolves


Messages : 293


Feuille de personnage
Relations :

Thème - L'Invasion _
MessageSujet: Thème - L'Invasion   Thème - L'Invasion Icon_minitime1Mar 17 Aoû - 19:20

2018, date fatidique dans l'existence de tous les hommes sur Terre. Comment votre personnage l'a vécue? Où était-il? Qu s'est-il passé? Racontez-nous.
Revenir en haut Aller en bas
Gabriel Wolves
R.O. Graphico-RP

R.O. Graphico-RP
Gabriel Wolves


Messages : 293


Feuille de personnage
Relations :

Thème - L'Invasion _
MessageSujet: Re: Thème - L'Invasion   Thème - L'Invasion Icon_minitime1Lun 30 Aoû - 20:36

En plein entraînement lorsque l’enfer se déchaîna. En plein entraînement et pourtant, la moitié de la brigade avait péri avant même que le capitaine se décide à réagir. Gabriel lui, n’avait pas perdu une seconde. Criblé de balles, son assaillant – un espèce de chien écorché aux babines dégoulinant de sang – ne fit pas long feu. Beuglant des ordres pour rassembler ses hommes, il se précipita pour porter secours à l’un d’entre eux, aux prises avec un oiseau tordu dont les ailes gigantesques se montraient assez tranchantes pour entamer sérieusement les parties solides de l’équipement réglementaire. Ses balles ricochèrent sur les ailes, il se jeta sur la bête, couteau en main et l’abattit plusieurs fois jusqu’à trouver la jointure du cou et du reste du corps. Le monstre s’effondra avec un criaillement strident. Trop tard, l’homme en-dessous s’était fait égorger par son agresseur.
Ses hommes rassemblés, Gabriel les entraîna jusqu’au capitaine qui hurlait pour annoncer la retraite. Ils récupérèrent tous ceux encore vivants, blessés ou non en chemin et, protégeant leur supérieur, se mirent à l’abri dans le bunker le plus proche.
Une heure plus tard, Gabriel était assis sur un banc, en retrait, et observait son capitaine. La panique et l’incertitude se lisaient dans les yeux de son supérieur. Quand un appel à l’aide leur parvint par radio de la part d’hommes dispersés dans la ville, ils réalisèrent l’ampleur de la situation. Un ennemi inconnu les attaquait, et attaquait la ville également, tuant militaires et civils sans distinction. Gabriel se levait déjà, se préparant à retourner à l’extérieur, l’idée même de laisser leurs compagnons d’armes et les habitants de cette petite ville qui avaient peut-être survécu lui étant inconcevable.

- Lieutenant. Je n’ai ordonné aucun mouvement.

Gabriel se raidit et plissa les yeux. Ces derniers temps, l’obéissance absolue dont il avait pu faire preuve commençait à s’émietter, à mesure qu’on lui confiait plus de responsabilités et qu’on le forçait donc à réfléchir par lui-même. L’ancien Gabriel, le Joszef, commençait à remonter, teinté d’un arrière-goût bien différent. Ce fut lui, en grande partie, qui le décida.

- Je suis désolé, mon Capitaine, mais je refuse de laisser de potentiels survivants à leur sort.

Il avait répondu d’un ton calme, posé, presque distant, et pourtant, un frémissement de surprise avait traversé les rangs des soldats présents. Certains détournèrent les yeux, d’autres approuvèrent discrètement, rares étaient ceux qui restaient indifférents. Gabriel qui se rebelle, voilà quelque chose qui était inattendu. Et plus inattendu encore l'échange qui s'ensuivit et au cours duquel il annonça purement et simplement sa démission, et qu'il prendrait tout ce qui lui serait nécessaire pour tenter une sortie avec ceux qui voudraient le suivre.

--------------------------------------

Vingt hommes l’avaient suivi. Seulement vingt, mais il ferait avec, il préférait crever la gueule ouverte plutôt que de rester terré dans un bunker à ne rien faire. A son grand soulagement, Dom’ avait été le premier à se redresser et à s’équiper. Ils avaient pris tout ce qui pourrait leur être utile sans être trop encombrant. Maintenant, il leur faudrait combattre la peur et quadriller toute la ville, dans l’espoir de trouver autre chose de vivant que les monstres qui s’acharnaient sur les bâtiments. Et à en revenir vivants jusqu’au bunker pour escorter civils et blessés. Pour la suite, s’ils la voyaient, ils aviseraient le moment venu.

--------------------------------------

Un halètement sourd dans son oreillette. Il n'en pouvait plus, crevait de soif, de fatigue et pire, de peur. Chacun de ses muscles protestait contre le moindre de ses gestes, chaque mouvement confinait à de la torture. Depuis qu’ils avaient retrouvé le bunker infesté de monstres qui étaient parvenus à se frayer un passage à l’intérieur, ils fuyaient.

- Dom'? Ca va? Faut continuer, si on s'arrête on est morts.

Gabriel n'était pas dans un meilleur état que son sergent. La seule différence entre eux? Il devait tenir le coup, le traîner vers l'avant, s'il ne le faisait pas, ils s'arrêteraient tous les deux et se laisseraient rattraper.

- On est morts de toute façon ! se mit à hurler une des rares survivantes qui les avaient suivis lors de l’altercation qui avait éclaté après la macabre découverte, noyée dans un équipement trop grand pour elle qu'ils avaient ajusté tant bien que mal avec des tendeurs trouvés sur un vélo abandonné.

Gabriel la considéra sans rien dire. Elle pète un câble, ça y est. Normal, c'était intenable, même pour eux qui étaient entraînés. Les autres allaient suivre s'il ne faisait rien, il le savait.

- On va tous crever et on s'acharne ! A quoi ça sert, hein?! Les... les... trucs, les monstres vont nous rattraper, vous avez vu ce qu'ils ont fait à nos familles, vous avez vu, tous, hein?!

Et les autres approuvèrent. Plus de choix possible, Gabriel ferma un instant les yeux, prit une lente inspiration. Ils perdaient du temps, un temps précieux, leur seul arme, leur seule chance. Il remisa compassion et gentillesse dans un coin, loin, très loin de la surface. Il ne pouvait pas se permettre de perdre encore plus de temps à essayer de la rassurer. Ce serait stupide, comment être rassuré alors qu'on sait que des monstres sûrement tout droit sortis de l'enfer sont à nos trousses?
D'une enjambée, il fut à côté d'elle. Il l'empoigna durement par le bras et appuya le canon de son arme sur sa tempe.

- Très bien. Alors je vais me charger de mettre fin à tout ça. Ça te convient?

Son ton calme, inébranlable, son regard froid où l'on ne discernait pas la moindre trace de colère étaient presque plus effrayants que la menace en elle-même. Il était prêt à le faire, l'abattre de sang-froid, ici, maintenant. Il était prêt à le faire dans l'espoir de sauver la vie des autres. Si elle ne se soumettait pas à son autorité dans les secondes à suivre, le cliquetis de la gâchette serait le dernier son qu'elle entendrait. Les yeux écarquillés posés sur lui, le regard de pure terreur qu'elle lui lança lui déchira le cœur, mais à aucun moment il ne flancha. Lorsqu'elle fondit en larmes, il la poussa rudement vers l'avant.

- Allez, on repart. Dom', tu ouvre la marche. Dans deux heures on atteint la forêt.

Il releva chacun des trois hommes qui constituaient le reste de leur troupe disparate et les poussa vers l'avant eux aussi. Il se chargerait de fermer la marche. Pour le moment, la peur de ce qu'il pourrait leur faire avait remplacé la peur des monstres dans leur esprit, c'était une bonne chose. Non qu'il apprécie particulièrement d'être aussi dur, mais une menace tangible aiguillonnait bien plus que la terreur absolue qu'on ne peut qu'imaginer.

--------------------------------------

Une grotte, une foutue grotte. Ils allaient pouvoir s'arrêter, espérer que les créatures avaient cessé leur traque. Ils allaient pouvoir se reposer. Dormir. Avec un grognement, Gabriel déposa la jeune femme sur le sol poussiéreux. Elle avait trébuché, s'était sûrement foulé la cheville et cela avait sapé le peu de forces qu'il lui restait. Il l'avait hissée sur son dos, lui avait ordonné de bien s'accrocher et avait continué. Marcher, avancer, encore, jusqu'à trouver un endroit à peu près sûr. A deux jours de marche de la ville, il espérait que cela suffise. Difficile à dire, ils avaient détecté des activités suspectes, mais rien en pleine campagne, seulement autour des habitations humaines.
Dom' était déjà reparti, pour ramasser un peu de bois. Les trois hommes qui les accompagnaient se laissèrent tomber à l'abri de la grotte avec des gémissements douloureux et des regards noirs pour le lieutenant. Tant qu'ils ne viraient pas à l'hostilité directe, Gabriel ne s'en souciait pas.
Il déposa son équipement, gardant une arme de poing à la ceinture et une mitraillette sanglée sur l'épaule, retira son casque et avec un long soupir se passa la main dans les cheveux. Épuisé, il l'était, autant que tous les autres ici, rageant intérieurement contre la tension qui menaçait de lui nouer définitivement les épaules, mais il disposait encore de quelques ressources dans lesquelles puiser. Tant qu'il ne s'arrêtait pas, il pourrait continuer encore un moment. De son sac, il tira une trousse de secours et, retirant ses gants, il s'agenouilla près de la jeune femme. Il ne connaissait même pas son nom. Et n'était pas sûr d'avoir envie de le connaître. A voir sa réaction de recul quand il s'approcha, il était clair qu'elle avait encore peur de lui. Et après la peur viendrait la rancœur. Non, il n'avait décidément pas du tout envie de connaître son nom.

Sans un mot, il prit le mollet fin entre ses mains, faisant preuve dans ce geste d'une délicatesse insoupçonnée. Il lui ôta lentement sa chaussure, pour ne pas aggraver une éventuelle blessure et examina sa cheville. Une simple foulure, heureusement. Il se frotta les yeux avant de prendre une bande adhésive dans la trousse et banda solidement la cheville de la jeune femme. Puis il poursuivit son examen, s'assurant qu'elle n'avait rien de plus avant de passer aux trois autres.
Dom' se fit ausculter également lorsqu'il revint et Gabriel lui découvrit plusieurs côtes certainement fêlées. Il lui banda soigneusement le torse avant de passer à son propre corps. Quelques estafilades un peu profondes, rien de plus. Une fois soigné, il sortit chercher de l'eau, restant aux aguets.
Il ne tenta pas de dénicher une quelconque proie, s'il savait chasser, c'était bel et bien les hommes, et non les animaux.

Quand il revint avec trois gourdes pleines d'eau claire, le camp était installé et les quatre civils discutaient dans leur coin à voix basse, proches de l'endormissement. L'urgence passée pour un temps, l'horreur prenait de la distance pour laisser place à une profonde lassitude.

--------------------------------------

- Gab’, ils s’en vont.

La voix de Dom’ résonna dans l’oreillette, assourdie. Les mâchoires du lieutenant se serrèrent. Bande de cons, après tout ce qu’ils avaient fait tous les deux pour les garder en vie, tous les risques qu’ils avaient pris.

- Tant pis pour eux. On va pas les forcer à rester.

- Ok, comme tu veux. Dommage.

- Dommage, oui, mais j’en ai marre de leur courir après, si ils sont pas foutus de comprendre qu’on fait de notre mieux pour les protéger, tant pis.

- Vrai.

Et la communication entre les deux hommes fut coupée. Gabriel revint avec de l’eau, comme il le faisait tous les matins depuis trois jours qu’ils étaient là. D’un certain côté, le départ des trois hommes et de la femme le soulageait. Ils allaient pouvoir avancer, décider en toute intelligence de ce qu’ils allaient faire, sans plus aucun poids sur les épaules. Tant pis pour eux s’ils décidaient de se jeter dans la gueule du loup.
Il sourit, même, en revenant dans la grotte. Ils avaient assez de rations pour tenir un bon moment. Trouver de l’eau potable ne devrait pas représenter un défi insurmontable. En ce qui concernait les munitions, le problème se poserait plus tard, ils avaient le temps d’anticiper.

- Bon. Nous reste plus qu’à décider ce qu’on va faire de notre peau, hein ?

Vigilance, réactivité, adaptation, ils savaient le faire, ils le feraient, ils survivraient. Plus tard, quand la situation s'y prêterait, ils pourraient y réfléchir se demander d'où venaient ces horreurs, se demander quoi faire de leur entière existence. Pour le moment, vivre jusqu'au lendemain était un objectif amplement suffisant.
Revenir en haut Aller en bas
 

Thème - L'Invasion

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Remains :: Post-RP :: Souvenirs-
Créer un forum | ©phpBB | Forum gratuit d'entraide | Signaler un abus | Forum gratuit